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Ecarts

Publié le 06 juin 2008 par Jfa

J’ai toujours pensé que les vérités se trouvaient dans le “gap”, l’écart. C’est par l’écart entre le point calculé à partir du ciel et le trajet prévu tracé sur la carte que le marin rectifie son cap. C’est l’écart entre ce que dit quelqu’un et ce qu’il fait qui permet de savoir, sinon ce qu’il est, du moins ce qu’il pense en réalité. Il en est hélas de même pour le Parti Socialiste.

Sur un autre registre, c’est toujours dans les vides et dans ce qui est “hors-norme” qu’on peut élucider les “pleins” et analyser la norme (avec tous les aspects arbitraires qu’elle peut comporter). C’est ainsi que les failles révèlent la réalité des volcans, que le zéro donne sens à la numération et que les fractures sociales permettent de prévoir les dynamiques futures.

C’est la raison pour laquelle j’ai apprécié F. Alberoni (“L’érotisme”, Pocket, 1ère édition: 1986) lorsque, tentant d’établir une typologie des comportements masculins et féminins dans leur rapport à l’autre sexe, il en a paradoxalement cherché les formes dominantes dans les communautés homosexuelles des deux bords. Sa conclusion est, dès lors, que les hommes sont significativement portés vers des partenaires multiples, objets sexuels, alors que les femmes, significativement toujours, se satisferaient davantage d’une vie de couple “ordinaire”, en recherche de durée.

Entendons-nous bien, j’ai apprécié le détour logique car je ne suis pas persuadé du tout, ces comportements étant d’abord culturels, que les évolutions récentes des moeurs n’aient pas mis ce modèle à mal, si tant est qu’il ait jamais eu une validité significative.

Sur de tous autres sujets: Le charcutage électoral qui se prépare et la préparation du Congrès du PS , dans Libération.


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