Les chercheurs de l’hôpital neurologique de l’Université McGill ont examiné par imagerie cérébrale le cerveau de 15 jeunes adultes ayant peu ou pas de connaissances musicales, avant et après 6 semaines de formation à l’apprentissage de morceaux de piano simples. L’analyse montre que l’activité dans certaines zones du cerveau avait changé après l’apprentissage, révélant sans surprise l’effet de la formation.
Mais, plus intéressant, l’activité mesurée avant la formation, permet aussi de prévoir à quelle rapidité va se faire l’apprentissage de chaque participant. L’étude permet d’identifier les zones du cerveau à l’origine du » talent inné » de celles qui sont activées avec l’apprentissage.
C’est donc une démo simple de la prédisposition ou du talent inné, ici dans l’apprentissage moteur-auditif, mais qui peut très probablement s’appliquer, aussi, à d’autres formes d’apprentissage. Le professeur Robert Zatorre, spécialiste en neurosciences et auteur principal de l’étude évoque les implications pratiques de ces résultats.
Développer des interventions sur mesure pour des étudiants et les personnes ayant des troubles neurologiques, en fonction de leur prédisposition et de leurs besoins, pourrait en effet venir compenser, au moins partiellement certains déficits de plasticité du cerveau attribuables à la génétique.
Source: Cerebral Cortex July 1, 2015 doi: 10.1093/cercor/bhv138 Dissociation of Neural Networks for Predisposition and for Training-Related Plasticity in Auditory-Motor Learning