En termes de marketing politique, ils font comme on dit " la pluie et le beau temps".
Messieurs "météo" qui sont là pour que notre moral ne soit pas trop bas. Ils ouvrent toujours le bal ou font en sorte d'être toujours les premiers à l'ouvrir pour que les autres soient dans l'obligation de réagir à leur ouverture... ou à leur couverture.
Dans une politique assimilée à un jeu d'échecs, ils font et défont tout pour avoir "les blancs" de leur côté, dans leurs rangs, et bénéficier de ce fameux coup d'avance sur leur adversaire...
Ils prennent l'initiative. Ils entreprennent comme s'ils étaient chefs d'entreprise... et surprennent le monde en lui imposant leur propre perspective.
Ils prétendent un peu plus que les autres défendre les intérêts nationaux, incarner la FRANCE, redorer son image et contrôler ses dérapages... à coup de sondages.
Pour servir leur patrie, ils n'hésiteraient pas à trahir leurs amis et à s'associer à leurs pires ennemis. Parce qu'ils ne sont pas dogmatiques mais pragmatiques. C'est l'action chez eux qui prédomine, pas la réflexion. Le mot qui fait mouche et non la vérité qui touche.
Trois self-made-men... made in France. Pas de chance. Ils sont si différents, même s'il est plus fin de retenir ce qu'ils ont en commun :
• -En premier : ils ont tous tué leur beau-père : Le Pen pour Philippot, De Gaulle pour Sarko et Mitterrand pour Arnaud. Et comme ce n'est pas leur vrai père, personne n'a l'air de s'en faire.
• -En deuxième : les trois n'ont réussi à l'emporter que lors d'un concours de circonstances : ils ont brillé par excès et réussi par défaut. L'histoire leur a été favorable.
• -En troisième : ils ont retenu tous les trois la leçon de Coluche qui dit que "ce ne sont pas ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le mieux".
Il suffit de parler plus fort pour se faire entendre... gueuler pour avoir une grande gueule et dire le contraire de tout pour tout dire.
Avec eux, les jeux ne sont pas faits. Ne cherchez pas la cause, retenez juste l'effet qu'ils produisent sur la majorité silencieuse et les consciences malheureuses.
Ce qui me gène chez eux, c'est que tout est homogène. Tous les trois sont PDG consensuels et homo-textuels.
Ils ont réponse à tout mais pas aux trois questions que je me suis toujours posées :
- que puis-je savoir ?
- que dois-je faire ?
- que m'est-il permis d'espérer ?
Rien avec eux. Rien comme eux.