Les aventures des WAG à Deauville continuent ! Après moultes interviews et projections, nous approchons de la fin du festival, mais les rebondissements et les rencontres en chaîne continuent !
Jeudi
Journée un peu particulière pour nous dont je vous raconte tout par ici. Nos superbes coiffures faites par Dessange nous ont empêchées de voir le film en compétition du matin, mais on se rattrape vite avec la conférence de presse d’Ian McKellen l’après-midi.
Coiffé d’un chapeau et costume blanc, Sir Gandalf nous livrera une conférence de presse pleine de gentillesse envers les gens du public restés dehors, et envers une pauvre journaliste dont le micro ne marchait pas. Résultat, Ian l’invite à venir parler dans le sien ! Quel gentleman… En vrac, il parlera de son amour pour le théâtre de façon très professionnelle, ainsi que des franchises dans lesquelles il a tourné. Il dira avoir passé l’âge de s’engager dans une nouvelle grande saga ou une série télé. Et avec beaucoup d’émotion, il avouera qu’à 76 ans, il pense à la mort chaque jour, même pendant cette conférence de presse.
On aurait presque envie de le serrer dans nos bras mais il ne s’apitoie pas sur son sort, et raconte le tournage de « Mr Holmes » qu’il présente le soir même. Il n’a regardé aucune version de Sherlock Holmes avant de faire le film, et il nous confiera son secret pour se lever et être en forme chaque matin : le soleil de Californie !
Puis à 17h, c’est LE rendez-vous de la journée : Knight of Cups de Terrence Malick est projeté. Un hommage lui est rendu, même absent, et donné à son producteur qui viendra parler en son nom. Si le film hommage est le plus réussi de tout ce festival, on ne peut pas en dire autant du film devant lequel les gens ont commencé à sortir de la salle au bout de 15mn…
Si comme à son habitude Malick nous offre des plans sublimes, des acteurs habités et magnifiés, une bande son pleine de poésie et une voix off incessante, le film est d’un ennui abyssal tant Malick semble s’être perdu dans son désir de métaphore à outrance. Knight of Cups donne alors l’impression d’être d’une vanité absolue et on a hâte que ça se termine. Quelques irréductibles fans auront apprécié, beaucoup seront surtout déçus.
À peine sorties d’une petite sieste malickienne, on rentre de nouveau au CID pour assister aux hommages à Lawrence Bender et Ian McKellen. Le premier hommage est rendu par Zabou Breitman au comédien/danseur/acter/producteur Lawrence Bender. L’occasion de revoir des morceaux de tous les films de Tarantino sur grand écran ! L’hommage à Ian Mckellen est quant à lui remis par Marie Gillain dont on ne peut pas dire que l’écriture de discours soit une vocation… Qu’importe, Ian monte sur scène, fait son discours façon Nelson Montfort : d’abord en français très fluide, qu’il s’auto traduit en anglais dans la foulée. Classe !
Puis nous découvrons « Mr Holmes ». Si nous avons lutté contre le sommeil devant ce mignon film assez pantouflard sur un Sherlock Holmes sénile, il faut applaudir la performance d’Ian McKellen, la classe du film et la jolie photographie qui font de Mr Holmes un divertissement sympathique. Et puisqu’en sortant nous nous faisons refouler de la Villa Kiehl’s car toutes les stars de Deauville y sont, nous allons nous coucher sans broncher !
Vendredi
Réveil ciné avec « Babysitter » présenté à 11h par son jeune réalisateur. Si le film na rien à voir avec « Emilie » présenté quelques jours avant, on doit dire qu’on préfère cette babysitter là ! Et même si nous n’avons pas tout compris à la présence d’un loup garou dans ce film, l’ensemble tient plutôt bien la route, même s’il repartira surement bredouille.
A 14h, nous sommes dans la salle de conférence pour une rencontre qui s’annonce explosive : l’arrivée de Michael Bay. Grand, élégant, souriant, Michael Bay rentre dans la salle, prend en photo un homme au 1er rang qui porte un tshirt The Rock et dit bonjour aux gens qu’il a croisé la veille à la villa Kiehl’s.
Durant sa conférence, Michael Bay révèlera que pour lui aussi c’est difficile de faire des films aujourd’hui, qu’il doit courir après les financements. Il avouera aussi se sentir un peu cloisonné aux films d’action alors qu’il souhaiterait réaliser plus de thrillers, son genre préféré. Il se vantera aussi un peu d’avoir propulsé Aerosmith en haut des charts avec Armaggedon mais hey…c’est Michael Bay !
Puis à 15h, le moment que l’on attendait tant depuis le début du festival se produisit : notre coup de cœur. LE film qu’on veut voir récompensé arriva avec « Dope ». Sorte de dramédie geek sur fond de hip-hop qui peut laisser indifférent en lisant le synopsis, mais qui renferme en réalité une réalisation hyper quali et punchy et qui traite de beaucoup plus de sujets qu’il n’en a l’air. Harcèlement à l’école, trafic de drogue, musique, sexualité, vie dans les quartiers difficile et racisme… Dope est un film ultra complet que le public a applaudit avant la fin grâce à une réplique qui assène un coup de poing au spectateur (on vous laisse la surprise). On croise nos doigts pour le prix du public au moins !
Le soir, on retrouve Michael Bay sur la scène du CID pour son hommage rendu par Lionel Chouchan. Et on remarque vit quelque chose : le film hommage a surement été réalisé par Bay lui-même ou son équipe ! Epique, explosif, héroïque, musical, son film d’introduction envoie du lourd et est suivi de la projection de la bande annonce de son prochain film : 13 hours.
Après un discours classique, place au nouveau film de Guy Ritchie bientôt dans les salles : « Agents très spéciaux : codes U.N.C.L.E » présenté en Atmos. 1h56 après, nos oreilles en redemandent ! Fun, rétro, décalé, élégant, plein d’action et d’humour, Agents très spéciaux est une excellente surprise. Et puisque personne du trio de tête (Henry Cavill, Arnie Hammer, Alicia Vikander) ne fait sa star, l’équilibre du film est parfaitement respecté et l’alchimie fonctionne. On y voit bien entendu du James Bond, du OSS 117 même un peu de Kingsman dans le fun-élégant. Un excellent divertissement en somme !
Et voilà comment s’achève ce vendredi qui annonce un weekend trépident entre comédie, interview de Lawrence Bender et la cérémonie de clôture avec le palmarès du festival !
Stay tuned…