La claque Corbyn comme réponse aux abandons sociaux

Publié le 12 septembre 2015 par Micheltabanou

Les d'abrutis en besoin d'une greffe de cerveau comme Tony Blair aimait tout dernièrement les nommer ont désavoué et renvoyé aux oubliettes ce New Labour corrompu au libéralisme en apportant dans un raz de marée leur suffrages à Jeremy Corbyn. En effet Le Labour Party, le Parti travailliste britannique, a annoncé aujourd'hui, samedi 12 septembre, le résultat de sa primaire. Jeremy Corbyn, 66 ans, socialiste radical, eurosceptique, farouche opposant des politiques d'austérité, dans la lignée des partis grec Syriza et espagnol Podemos prend la direction du Labour Party à la tête duquel il a été élu avec 59,5 % des suffrages. Dans son intervention il s'est concentré sur les questions de politique intérieure et a condamné " les inégalités qui ont atteint des proportions grotesques " et a dénoncé " un système de protection sociale injuste ". C'est le virage à gauche de ce grand parti qui avait avec l'ère Blair déserté le social pour le libéral. Tout comme en France le PS! La victoire de Corbyn en Angleterre c'est cette prise de conscience qui a déjà trouvé son écho en Grèce et en Espagne. C'est le refus des politiques libérales et austéritaires qui laminent les peuples et c'est tout naturellement que son élection a été immédiatement saluée en Espagne par le chef du parti Podemos : "La victoire de Corbyn (...) est une excellente nouvelle, c'est un pas en avant vers le changement en Europe".

Antimilitariste, partisan d'une politique fiscale taxant davantage les plus riches, Corbyn est parvenu à rallier les militants en quête d'alternative politique, créant un engouement d'une intensité que les caciques du Labour étaient loin d'imaginer. Corbyn à triomphé parce qu'il est la représentation du rejet de la politique classique et parce qu'également ses adversaires du parti n'ont pas su inspir​er l'enthousiasme ou l'espoir tant ils étaient les clones de ceux qui avaient menés le Labour aux échecs. Corbyn fait de la politique autrement et considère que le bien commun doit être l'admiration partagée par la nation. Il est l'anti Blair par excellence et a séduit la base du parti en proposant un virage à gauche toute, avec des propositions comme la renationalisation des chemins de fer et de l'énergie ou le contrôle des loyers. Il séduit aussi ces sympathisant aux trois livres dépensées pour pouvoir voter. De l'argent bien placé par ces désillusionnés de l'ordre social anglais en plein dépérissement et fracture. Voici résumé en quelques lignes le sens de la victoire de Corbyn.

Ma victoire a montré que notre mouvement (est) passionné, démocratique, divers, uni et absolument déterminé à atteindre une meilleure et décente société ouverte à tous. [Nos partisans] en ont assez des inégalités, de l'injustice, de la pauvreté inutile. Toutes ces questions nous ont rassemblés, dans un esprit d'espoir et d'optimisme"

On comprend mieux aujourd'hui qu'avec ce discours passionné, idéaliste et optimiste, il a pu séduire les plus âgés, et les plus jeunes, ceux qui se sentent déconnectés de la politique traditionnelle.