Magazine Environnement
Je vous propose une chanson des Cowboys fringants, un groupe québécois engagé, que l'on découvre dans le film Libres de Jean-Paul Jaud :
"Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la Terre
On m’a décrit jadis quand j’étais un enfant
Ce qu’avait l‘air le monde, il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père
Et qu’il tombait encore de la neige en hiver
En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s’abreuver chevreuils et orignaux
Mais moi je n’ai vu qu’une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches jusqu’à ce qu’il n’y ait
Plus rien… plus rien… plus rien…
Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis vraiment le dernier des humains de la terre
Tout ça à commencer il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l’on appelle argent
Qui rendait certains hommes vraiment riches et puissants
Et ces nouveaux dieux ne reculaient devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins
Pour s’enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l’air ambiant et tari les rivières
Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu’il fallait tout stopper
Mais ils n’ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes-là ne parlaient qu’en termes de profit
Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sècheresse
Partout sur les visages, on lisait la détresse
Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d’atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soit ou la faim
Comme tombent les mouches jusqu’à ce qu’il y ait
Plus rien… plus rien… plus rien
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier des humains de la terre
Au fond l’intelligence qu’on nous avait donnée
N’aura été qu’un beau cadeau empoisonné
Car il ne reste que quelques minutes à vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher j’ai peine à respirer
Adieu l’humanité, adieu l’humanité."
Pour aller plus loin...
La fondation Cowboys Fringants : http://fondation.cowboysfringants.com/