Image choisie par le service de presse du Gouvernement provincial
Depuis hier, l'Argentine et, en Argentine, en tout premier lieu, la Province de Córdoba, dans le centre du pays, attendent pour l'automne prochain la première canonisation d'un Argentin : le bienheureux Cura Brochero, qui a été élevé aux autels il y a tout juste deux ans. A Villa Cura Brochero, la nouvelle a été donnée par l'évêque de Cruz del Eje lui-même depuis Rome, où il se trouvait pour être témoin de cette étape cruciale dans un procès de canonisation. Il tenait l'information de François lui-même, qui a vécu à Córdoba après son mandat comme Provincial de la Compagnie de Jésus et se montre très attaché à la figure de ce pasteur humble et laborieux, conforme au modèle auquel il ne cesse de renvoyer le clergé romain.
La nouvelle arrive donc au milieu de la Semaine Brocherienne, semaine diocésaine de prière qui fête, du 7 au 14 septembre, l'anniversaire de la béatification solennelle du Cura Gaucho. Ce n'est bien entendu pas un hasard.
La reconnaissance du deuxième miracle attribué au bienheureux a été rendue publique hier au Vatican. Les deux guérisons inexpliquées dans l'état actuel de la médecine concernent deux enfants, un petit garçon et une petite fille dont la presse argentine parle abondamment ce matin.
Caricature par l'artiste cordobese Chumbi (Día a Día)
José Gabriel Brochero (1840-1914), fils d'émigrés italiens mais né en Argentine, est le curé d'Ars du Cône bleu. Trois générations après notre Jean-Marie Vianney, Brochero a arpenté les reliefs de la Province de Córdoba pour bâtir des églises et des chapelles et fonder des communautés capables de diffuser l'évangile dans cette zone de moyenne montagne alors très enclavée. Il est souvent représenté à pied ou à dos de mule, sa soutane recouverte du poncho local. Prédicateur inlassable, il est mort aveugle et lépreux après avoir contracté la maladie en portant secours aux populations locales.
La cérémonie de béatification a eu lieu en Argentine, comme il convient depuis le règne de Benoît XVI qui a décentralisé ces célébrations et les a rendues aux diocèses des bienheureux mais celle qui verra le Pape canoniser notre Curé Gaucho se tiendra à Rome, sur la place Saint-Pierre. C'est en effet l'évêque de Rome qui doit prononcer les paroles canoniques. Cela devrait avoir lieu en mars, croient savoir certains journalistes argentins.
Los Andes a mis l'information en manchette gauche
De nombreux titres de la presse parlent aujourd'hui de cette décision à haute valeur symbolique. Peu dans la presse nationale mais beaucoup dans les journaux provinciaux.
Pour en savoir plus : lire l'article de Clarín, dû à Sergio Rubín, l'un des chroniqueurs religieux du journal lire l'article de La Voz del Interior qui propose entre autres un article sur la reconnaissance du miracle et un autre sur la fête qui s'est spontanément organisée à Villa Cura Brochero, la paroisse du futur saint lire l'article de La Mañana de Córdoba, qui propose elle aussi trois articles sur le sujet lire l'article de Día a Día (trois articles également) lire l'article de Hoy Día en Córdoba lire le communiqué de presse officiel de la Province de Córdoba et parce que j'ai consulté ce quotidien pour tout autre chose, je vous renvoie aussi à l'article du journal de Mendoza, Los Andes.
Pour les communiqués du Vatican, cliquez ici pour la langue française et ici pour l'espagnol.
Et pour une approche spirituelle, visitez le site Internet consacré au bienheureux Cura Brochero du diocèse Cruz del Eje d'où est partie la cause de béatification.