film de Mathieu Vadepied Avec Balamine Guirassy, Ali Bidanessy, Guillaume Gouix, Joséphine De Meaux, Léontina Fall, Adama Camara, Aristide Tarnagda, Bakary Dramé, Kevin Wamo, Vincent Rottiers, Paul White, Bass Dhem, Marion Ploquin
Synopsis : Adama est un adolescent de 14 ans. Il vit avec sa mère dans un petit deux-pièces en banlieue parisienne. Il est en échec scolaire même si c’est un élève prometteur. Avec Mamadou, plus jeune que lui, ils vont inverser le cours de leurs vies.
A propos du film :
La Vie en grand est le premier film de Mathieu Vadepied . Il a collaboré de nombreuses fois aux films de Olivier Nakache et Eric Tolédano (chef opérateur sur Intouchables). C’est pour cette raison que les deux réalisateurs sont les producteurs de ce film. Le réalisateur est parti du personnage du jeune frère de Driss (omar Sy) dans Intouchables. Avec ce personnage il a construit une autre histoire. Le scénario est co-écrit par Olivier Demanger, Vincent Poymiro et Mathieu Vadepied. Afin de créer une oeuvre aussi authentique que possible, la plupart des jeunes acteurs du film ne sont pas des professionnels. Avant de sélectionner les deux garcons, héros du film, Près de 1500 enfants ont été « castés » dans différents collèges pendant près d’un an et demi . Le tournage s’est principalement déroulé dans la ville de Stains, en Seine Saint-Denis, notamment dans le quartier du Clos Saint-Lazare. Le film a été présenté en clôture à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2015. La musique tient une place importante dans le film. : « Dans un équilibre entre la dureté du monde, la légèreté de la fable et l’élan que crée cette révélation des personnages. Elle est donc à la fois intime et galvanisante. Intérieure et solaire. Elle s’inscrit dans la même dialectique que les étapes d’écriture, de tournage et de montage. » MV. Le film sort le 16 septembre 2016. Il est produit par Gaumont Distribution. La bande annonce est ici
La critique :
La Vie en grand est un joli film. Adama, un jeune garcon d’origine africaine de 14 ans, vit seul en banlieue avec sa mère. Son père vit un peu plus loin avec sa seconde épouse et ses demi-frères et soeurs. Son grand frère a été envoyé au Sénégal, pour qu’il reprenne le « droit chemin ». Adama fréquente sans conviction le collège. Le premier trimestre est un échec, on lui demande de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard pour cette année scolaire. Garcon intelligent, il est remarqué par Stanilas son prof de sport, prof principal. On suit son quotidien, ses combats, ses envies… et ses « bétises » avec le jeune Mamadou, 11 ans. Mamadou lui propose un business juteux et les jeunes garcons vont se retrouver dans une spirale … Cet évènement va aussi le contraindre à travailler pour ne pas attirer l’attention.
Ce qui aurait pu être un énième film sur la banlieue est ici un film à part. Un film positif qui donne de l’espoir. Tout le monde se sent responsable de ces enfants, parents, enseignants, Cpe, chacun à sa place. Un joli apercu de ce que l’école républicaine peut apporter aux enfants. Les parents jouent leurs rôles. Malgré la gravité des actions, on rit. Plein de bonne humeur accompagne ce film. On est aux antipodes de la noirceur du film de Audiard. Adama et Mamadou nous enchantent. Les personnages qui gravitent autour d’eux sont tout aussi attachants. Aucune mièvrerie dans ce film, les bons sentiments sont là mais traités d’une facon très humaniste.
Balamine Guirassy et Ali Bidanessy ne sont pas acteurs. Ils sont incroyables de naturel et de justesse. Attachants, ils nous touchent par leurs naivetés mais aussi par leurs déterminations. La talentueuse Joséphine De Meaux est la Cpe. Le formidable Guillaume Gouix est juste dans son rôle de prof principal, concerné par les enfants qu’il cotoie. Vincent Rottiers fait une apparition remarquée.
La vie en grand est un film optimiste . Drôle et touchant