Il y a des jours, comme ça, où les choses sont belles. Grand soleil, températures parfaites, gens souriants, vignerons évoquant déjà les derniers millésimes de référence avec en parallèle, question précocité, le 2003.
Eric Rousseau terminait juste hier le 10 septembre… alors que Sylvain Pitiot, fêtant son départ du Clos de Tart avec une dégustation en majesté de 20 millésimes et un dîner au vieux pressoir de 400 ans, nous racontait les millésimes où on commençait le 10 octobre ! Chez Mortet, c'est encore en forte animation.
Aubert de Villaine, amoureux des superbes baies de la Romanée-Conti m'informe qu'il y a encore 3 jours de vendanges à prévoir au Domaine… et normalement toujours avec le beau temps.
Le bémol - il y a toujours un bémol - à cette potentielle superbe qualité (toujours attendre le vin en bouteille) est, là encore pour ce millésime, une quantité qu'on eût préféré plus importante. Eric Rousseau évoque un - 40 %, mais à la DRC et au Clos de Tart, on est plus sur un - 25 %.
De mon côté, je retiens le jouissif plaisir apporté par le 2007 qui m'a bluffé un max, et un orgueil mal placé d'avoir fait l'acquisition chez le Grand Jacques, du temps des grandes heures, du 2005 simplement monumental… et que discrètement Sylvain Pitiot a qualifié de sa plus belle réussite en 20 ans de direction de cette maison appartenant à la famille Mommessin. Maintenant la propriété est sous la direction de Jacques Devauges, un gestionnaire passé par l'Arlot d'Axa-Millésimes, et qui était un grand copain du Denis Mortet. Cela m'a fait plaisir qu'il ait également cité Puisais parmi les 5 noms des personnalités qui ont marqué son chemin dans sa vie du vin. Gageons qu'il saura faire fructifier le superbe héritage que lui confie Sylvain Pitiot et ce départ avec le millésime 2015 est un sacré cadeau de dame nature !
Mon amour de l'anglo-saxon, qui semble connu ici, a fait que je fus placé à table entre un MW imposant (en taille) et maniant le français avec un accent qui devrait être © à son nom, et Neal Martin l'actuel bras droit de Robert Parker. Promis juré : je fus très sage et très "entente cordiale".
Mauvaise langue que vous êtes ! Vous étiez prêts à me dire qu'on ne faisait que s'amuser dans ces visites de domaines ! Ben non : on est là pour apprendre ! Encore un grand merci pour ce moment privilégié et cette façon tout à fait particulière pour la Bourgogne de savoir recevoir si simplement et en même temps avec des vins de majesté… sans oublier le ban bourguignon, le "lalalalalère" qui lance les soirées ! Et maintenant, en route pour le bordelais où là aussi les vignerons sont tout sourire !