Le problème :
Il existe un quasi consensus dans le monde des référenceurs pour dire qu’il faut mettre des liens en « nofollow » dans son nuage de tags et que l’on doit mettre un méta tag « noindex » sur les pages d’archives des tags.
J’ai déjà eu maintes occasions de défendre un point de vue complètement opposé par exemple dans ma leçon sur les tags présentée au BarCamp à l’ESC Lille et aussi tout récemment dans cette discussion sur le forum WRI.
Mon point de vue :
Les nuages de tags ne servent pas à la navigation :
Il ne faut pas bâtir sa politique de tags et son nuage de tags en pensant à la navigation. Le nuage de tags est sans doute très peu utilisé par nos visiteurs. Voir par exemple, cette étude qui donne le chiffre que seulement 35% des visiteurs utilisent les tags clouds de temps en temps (slide N°17). L’étude n’a pas l’air hyper sérieuse mais on doit pouvoir trouver d’autres références allant dans le même sens.
Les nuages de tags servent au référencement des pages d’archives des tags :
- Les pages d’archives des tags sont, si vous utilisez les tags à bon escient et sans « tricher », très pertinentes par rapport à un visiteur qui s’intéresse au mot clef. Par exemple, sur la requête « tags » dans Google, ma page d’archive du tag « tags » est effectivement la meilleure page de mon site sur ce sujet.
- Les pages d’archives des tags ne sont pas du contenu dupliqué. C’est au contraire du « contenu original » pour Google et pour vos visiteurs. Une collection d’articles apporte du sens par rapport aux articles individuels. Même si vos extraits se répètent sur plusieurs pages d’archives différentes, ils sont toujours arrangés différemment et ne devraient pas donner lieu à du « duplicate content ». S’interdire ce système ce serait comme s’interdire d’utiliser le mot « et » sous prétexte qu’au moins 2 milliards de page l’utilisent.
- Les pages d’archives des tags sont liées depuis absolument toutes les pages de votre site si vous y avez mis le nuage de tags. Elles bénéficient donc d’un nombre de back links internes considérable sans que vous ayez à rien faire d’autre que de taguer vos articles. C’est ce nombre de back links qui permet (entre autre) d’assurer une bonne position dans les résultats des recherches dans Google.
Les écueils à éviter
- Avoir des tags inconsistants (singuliers et pluriels…) qui dilueraient le réseaux des liens internes.
- Utiliser systématiquement des tags synonymes (par exemple SEO et référencement). Vous aboutiriez à 2 pages de tags à 99.99% identiques et risquez une pénalisation pour « duplicate content« . Une astuce peut être de grouper dans 1 seul tag 2 tags synonymes (par exemple « référencement SEO »).
- Tomber dans le même travers en ayant des tags redondant par rapport aux catégories.
- Afficher trop de tags sur son nuage de tags. Je ne sais pas où en est Google mais il n’est pas recommandé d’avoir plus de 100 liens sur une page. Limiter son nuage de tags à 45 tags me semble être un bon compromis.
- Afficher les articles en entier dans ses pages d’archives. Si votre thème WordPress n’utilise pas des versions tronquées des articles sur les pages d’archives, faite usage de la balise <–more—> qui rendra ainsi vos archives plus faciles à parcourir (moins de scroll…) et qui éloignera encore plus le risque de « duplicate content ».
- Oublier complètement l’aspect navigation dans le site. Je défend que cet aspect n’est pas prioritaire pour le nuage de tags mais il n’est pas pour autant à oublier complètement. L’affichage des articles relatifs à la fin de chaque article est, par exemple, quelque chose à considérer pour encourager les visiteurs à poursuivre leur visite sur votre site…
- Pensez au snippet de vos tags pour améliorer votre taux de clic dans les SERPs . J’y reviendrais plus tard, car c’est un peut compliqué aujourd’hui dans WordPress…
Tags : optimisation, référencement SEO, tag-cloud, tags