Véritable prolongement du déballage de l’édition collector de Metal Gear Solid V The Phantom Pain, le Blog LaMaisonMusee revient comme promis sur « le » Blu-Ray exclusif. L’appellation « Aperçu » est approprié : pour l’heure, étant trop peu avancé dans le jeu, (8% de progression.) il m’est impossible de détailler le chapitre « Phantom Episod : Kingdom of the Flies« . Comme d’habitude, vous serez protégés de toute révélation …
Le Blu-Ray propose un peu plus d’une heure répartie en trois grands dossiers. Entrevues et opinions des principales personnalités ayant oeuvré pour M. Hideo Kojima. Vient ensuite une compilation facile des bandes-annonces qui ont préparé la sortie de MGS V. Enfin, « Phantom Episod » permettra d’aborder l’épineuse question du développement du jeu puisque ce chapitre est décrit comme « non inclus » à la version définitive. Un bref avertissement, malin, capable de susciter une foule d’interrogations. En résumé, le contenu relatif aux coulisses de MGS V souffre de dispersement et d’un phénomène de remplissage assez troublant. Les propos ne manquent pas de pertinence, seulement, ils ne font qu’effleurer les nouveautés apportées par Metal Gear Solid V.
Ode et louanges dédiées à M. Hideo Kojima
« Legacy » est la première grosse partie du Blu-Ray Collector …
« Legacy » est le premier des trois documents à découvrir. En environ 30 mn, Konami organise un retour vers le passé d’exactement 28 années : oeil sur les vagissements de la série, description rapide des apports de chaque épisode, et Metal Gear Solid V, au bout de la chronologie, fièrement introduit comme l’aboutissement le plus honorable. Essentiellement, les jeux favorisés et évoqués fonctionnement sur consoles de salon : un choix très particulier puisque M. Hideo Kojima avait défendu l’épisode Peace Walker comme l’un des fers de lance de la PlayStation Portable, une sorte de jeu qui aurait pu prendre son envol sur une console de salon.
« Le » plus connu des célèbres amis d’Hideo Kojima avec lequel … Les projets sont loin d’être au point mort.
Compositeurs, amis, et acteurs passent en revue leur connaissance du jeu Metal Gear Solid tout en ébauchant le portrait de son auteur, le seul, l’unique et altier Hideo Kojima. Ce dernier l’a toujours rêvé et l’indique à travers chaque mission de Metal Gear Solid V : le voilà dans le rôle du réalisateur exigeant, méticuleux et véritable maitre de sa création. Au sein de l’entreprise Konami, les témoins et compagnons d’Hideo Kojima l’estiment comme « le » cerveau, le génie, et l’édifient en légende à l’oeuvre.
Même si Gregson-Williams n’a pas été « le » compositeur de MGS V, celui-ci témoigne. Y compris à propos des raisons de son éviction : un récit vraiment intéressant et loin d’être tout à fait amer.
Derrière les lunettes du créateurs nippon, les louanges érigent peu à peu le profil d’un maitre de la communication. On ne froisse pas une légende : ne cherchez pas la moindre critique. En dehors de ce défaut dans les différents témoignages, Hideo Kojima n’intervient pas une seule seconde. Ce sont ses coéquipiers qui parlent de ces années de création et des défis imposés pour réaliser le dernier épisode en date de la saga Metal Gear Solid. Les éloges laissent place à des points de vue divers et entrecroisés à mêmes d’expliquer quelques parts d’ombres : s’explique alors pourquoi le compositeur de la bande-son a été remplacé, se justifient les virages tentés dans la narration de la série Metal Gear Solid. On se laisse convaincre par une pensée de fond dont MGS V The Phantom Pain se veut être un nouvel exemple : chaque épisode a été modelé comme une réinterprétation du genre « infiltration » en prenant appui sur les progrès technologiques et graphiques.
Metal Gear Solid V … à travers les bandes-annonces.
4 trailers sont à retrouver sur le Blu-Ray du Making-Of. En soi, rien de bien transcendant … Pour le jeu vidéo, le nombre de bandes-annonces nous dit quelque chose sur le développement.
De 2013 à 2015, le making-of de MGS V compile un peu trop facilement l’ensemble des trailers employés lors des grands événements du jeu vidéo. Des joueurs seront peut-être plus critiques puisqu’il n’existe aucune vidéo inédite. Tout tient du « déjà-vu » ou se trouve à un point d’usure en raison de ces quelques années de patience. La chronologie se stoppe à l’année 2015 et au dernier rendez-vous majeur mondial ayant servi de moment promotionnel d’envergure mondiale. Si les trailers ont fini par devenir des atouts en communication, peu de jeux vidéo peuvent se targuer de compter 5 à 6 vidéos différentes et uniques. Clairement, la volonté de se rapprocher du monde du cinéma se dessine sans détours.
Que vous soyez sensibles ou au contraire spectateurs assidus de ces exacteurs d’attente, force est d’observer en arrière-plan le travail millimétré et cinématographique. Non inclus dans le making-of, l’ultime bande-annonce hommage créée quelques jours avant la parution définitive du jeu dans nos rayons. A elle seule, une forme de dévouement résumait le parcours effectué entre 2013 et le 1er Septembre 2015 et aurait amplement mérité sa place dans cette collection bien trop minimaliste …
Phantom Episod : Kingdom of the Flies : l’épisode non inclus … mais illustré et imaginé.
La nouvelle voix de Big Boss témoigne en premier. Certains ont été bouleversés par ce renouveau … Avouons que la transition a été surprenante mais reste d’excellente qualité.
Inutile d’aller plus loin avec le dossier Phantom Episod si votre progression n’a pas encore passé le seuil de l’épisode 46. Le Blu-Ray, très prévenant, a l’avantage de nous préserver de toute révélation, un bon point respecté de A à Z dans l’ensemble des produits dérivés Metal Gear Solid V. Quelques secondes de cet épisode amputé suggère des visages bien connus, des personnages au rôle identifié et, curieusement, des sous-titres en guise d’explications. Dans les avertissements préliminaires du Phantom Episod, se trouve la raison de son caractère muet : les voix n’ont pas été enregistrées. Ou plutôt, elles ne l’étaient pas au moment de l’impression du Blu-Ray final du making-of …
Cette balade dans les coulisses de Metal Gear Solid V nous donne quelques éléments de réponse à propos de la non-intégration de l’épisode Kingdom of the Flies. Les tensions entre M. Kojima et Konami ont leur implication dans ce choix : un calendrier à respecter signifie aussi un temps de travail réduit et un budget consacré à respecter. La répercussion directe et logique a pu se résumer à une amputation à partir du produit final. Cela tombe bien : Metal Gear Solid V The Phantom Pain est paru à l’aune d’un nouveau trimestre, une échéance financière peut-être pratique pour la société nippone Konami.
Difficile de croire à la justification d’un « épisode de trop », surtout en raison des 19 minutes de cinématique proposé par le dossier « Phantom Episod ». Inutile de rappeler qu’Hideo Kojima est le père de Metal Gear Solid 4, un épisode un peu trop bavard qui n’a pas réellement su faire l’économie des mots pour cerner les questions principales et possibles dans l’esprit du joueur … Non : le bon sens nous placera plutôt sur la voie d’un fragment exclu, bien abouti, et probablement encore dans les cartons des équipes de développement. Exclure pour proposer de nouveau, une méthode bien connue et employée pour rendre un contenu tronqué … absolument indispensable. Ce serait certes une première, pour la série Metal Gear Solid, de voir débarquer un contenu téléchargeable payant, mais tout est possible.
Hideo Kojima n’est pas que Metal Gear Solid. Pourtant, au bout de cette heure dans les décors et les acteurs ayant apporté leur soutien ou leur talent à Metal Gear Solid V, l’auteur et sa dernière création en date fusionnent sous les propos. L’image elle-même développée par le créateur contribue à confondre les deux. A ce stade, d’ailleurs, peu d’entre nous imaginent la série autrement, c’est-à-dire dans d’autres mains et à travers d’autres équipes. A travers la noria d’amis d’Hideo Kojima, quelque chose nous dit que le cinéma pourrait être une nouvelle perspective pleine d’avenir pour le créateur nippon …