Journée mondiale de prévention du SUICIDE: 800.000 à éviter – IASP

Publié le 10 septembre 2015 par Santelog @santelog

Il représente 50 % des morts violentes chez les hommes et 71% chez les femmes. Etat d’urgence souvent difficilement détectable, même par les proches,  » le suicide est pourtant évitable « , avait écrit l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Chaque année, le 10 Septembre, la Journée mondiale de prévention contre le suicide, organisée à l’initiative de l’International Association for Suicide Prevention rappelle qu’il est possible de sauver des vies simplement en restant à l’écoute des proches et en tendant la main aux personnes à risque. Plus de 800.000 personnes meurent par suicide, chaque année, dans le monde. Un grand nombre de ces décès est évitable.

Chaque année, et plus particulièrement cette année, la Journée mondiale nous sensibilise au rôle de soutien que chacun peut jouer dans la lutte contre le suicide. L’attention, l’écoute et la proximité, le soutien et l’aide à la décision, l’absence de jugement et bien sûr de discrimination envers les personnes ayant déjà une histoire de tentatives de suicide (TS) peuvent voir un impact significatif et réduire le nombre de TS et de décès liés au suicide.

-   Ainsi, la thérapie de prévention du suicide basée sur la discussion fonctionne réellement.

-   Aider une personne à risque à faire les bons choix peut également prévenir le suicide.

-   Enfin, repérer la crise et la détresse émotionnelle chez un proche, savoir reconnaître ses premiers signes et apporter une première aide, peut aussi faire la différence.

La solitude augmente le risque de suicide, les relations familiales, amicales et sociales protègent contre le risque. Enfin, le suicide, c’est aussi un choc pour les proches : tendre la main à ceux qui ont perdu quelqu’un par suicide est tout aussi important.

 

Le suicide, une alerte sociale : Le suicide reste profondément lié à l’environnement et à la qualité de vie : Là encore on retrouve l’impact des facteurs de mode de vie, l’importance de l’histoire familiale dans le risque de transmission des comportements suicidaires ou les effets de la crise et du chômage.

Vers la prise en compte d’une véritable maladie : De nouveaux outils de détection se développent, du test psychologique aux tests sanguins, notamment génétique. Des biomarqueurs du risque commencent à être identifiés. Travailler sur le suicide, c’est aussi travailler sur la dépression. La recherche avance avec des progrès dans la compréhension du lien entre l’inflammation du cerveau et la dépression majeure, l’identification de certains facteurs pathogènes ou encore une meilleure connaissance des zones cérébrales impliquées dans la régulation de l’humeur. Enfin, des services de soins spécialisés en santé mentale et des professionnels de santé peuvent aussi apporter un suivi spécialisé aux personnes à risque élevé. Enfin, dans de nombreux pays des associations et organismes communautaires peuvent être un recours précieux pour les personnes à risque et leurs proches.

Ce 10 Septembre, il faut enfin rappeler l’importance du problème en France : Un Français sur 20 a des pensées suicidaires et, en dépit d’une baisse de 25 % en 25 ans, et de 50% chez les jeunes, le taux de suicide en France, reste l’un des plus élevé d’Europe (Source CESE 2013).

Source: International Association for Suicide Prevention (IASP)

OMS Prévention du suicide. L’état d’urgence mondial

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