(Éd. Rivages - 2015)
Newcastle, 1946. Traumatisé de guerre, Jack fait la connaissance de Dan Smith, leader socialiste qui va changer sa vie, et de Ralph, un entrepreneur dans le bâtiment, qui l'engage.
Avec la conquête de la mairie par Dan, la ville semble sur le point d'expérimenter l'utopie socialiste : destruction des taudis, édification de vastes cités abordables et futuristes pour loger tout le monde, modernisme, égalitarisme, foi en l'avenir.
Mais l'idéal socialiste n'empêche pas la corruption, surtout dans le bâtiment. C'est... l'huile qui graisse les rouages.
Monica quant à elle vit sous la coupe de Brian, son mac, un truand abject qui vise la respectabilité. Sa route croise celle de Jack et de Ralph. "La chambre blanche", c'est la chambre où Monica exerce son métier de prostituée, et où, à son tour, elle va prostituer sa fille ; et c'est aussi, métaphoriquement, le coeur des gigantesques abattoirs enfin propres et neufs autour desquels s'organise la "nouvelle Newcastle" rêvée par Dan Smith.
Une ville dont la décrépitude rapide, provoquée par la faillite de l'utopie et l'acceptation de la corruption, fait écho au délabrement d'une société qui a renoncé à sa droiture et à sa morale.
« Le crime de Julian WellsLontano »