Des punitions, il y en a déjà eu souvent, et j'utilise un peu toujours le même outil : la privation d'écrans (de une journée à une semaine), car c'est finalement ce qui semble faire le plus d'effet à Octave. Quant à Ernest, les privations s'inscrivent moins dans la durée : on gère la punition dans l'instant qui suit la bêtise et elles ont un lien étroit avec celle-ci.
Cet après-midi, je suis passée à un degré supérieur et l'expérience a été fort éprouvante pour Octave et moi : je l'ai privé de glace (après 2 menaces), mais pas son frère. Et là, coup de massue, il a bien pris conscience de la punition et du pourquoi elle arrivait.
Jamais je n'ai crié. J'ai toujours expliqué doucement, lui séchant ses larmes. Mais lui, en pleine rue piétonne, ne l'entendait pas ainsi, et je pense que la totalité de ma ville a compris l'enjeu qui se jouait.
Entre la marchande glaces : "Ho ben c'est rude quand même le pauvre!", mon fils, qui trouve 5 cts d'euros par terre, les lui tend, demandant les yeux remplis de larmes :"Je peux en avoir un petit bout?"
A deux reprises, des dames lui ont caressé les cheveux dans la rue (alors que je lui tenais la main, lui parlant doucement et lui réexpliquais clairement le pourquoi de la punition). La palme revenant à une très vieille dame qui nous a suivis durant 10 minutes, regardant l'air désolé Octave. Au moment de repartir, je lui ai quand même demandé s'il y avait un souci, et là, faisant redoubler les larmes d'Octave, celle -ci me répond : "Cela me rend triste de voir votre petit pleurer ainsi, cela me brise le coeur, j'aime pas voir ça. Je n'ai pas beaucoup d'argent mais je peux lui offrir une glace?"
Je l'ai trouvé si touchante que je lui ai donc expliqué la situation, lui signifiant que c'était une punition inédite mais utile (je le crois) et importante à mes yeux, la remerciant pour sa sollicitude.
Vous savez quoi? Je crois que cette première "vraie" punition a certainement été aussi éprouvante pour l'un comme pour l'autre.