Ce drame n’est pas uniquement un sujet d’entreprise. Il a la particularité de montrer à quel point la communauté locale a été partie prenante, notamment sur les enjeux de sécurité, d’éducation et de qualité de vie sur le territoire.
Illustration 1: Les mineurs demandaient à Lonmin que leurs salaires soient portés à 12 500 rands (1 200 euros), contre actuellement 4 000 rands (390 euros), en raison de leurs conditions de travail très difficiles (mines très profondes, chaleur, poussière, sol glissant …). Le politologue Dirk Kotze de l’université d’Afrique du Sud, à Pretoria expliquait que leur absence d’études et de formation, rende contrainte l’acceptation de ce travail pour vivre sachant que la plupart d’entre eux vivent parfois sans eau courante ni électricité, expliquait
Illustration 2: Les forces de l’ordre ont été montré du doigt par 130 plaintes de la part de mineurs pour abus de force. La police avait arrêté 259 personnes après avoir tiré à balles réelles sur une foule hostile et armée de manifestants alors que des affrontements imputés à des rivalités syndicales avaient déjà fait 10 morts dans les jours précédents.
Illustration 3: Trois ans après, cette histoire est encore une polémique en Afrique du Sud et touche le sommet de l’Etat. En juin dernier, le Président Jacob Zuma annonçait à la radio la finalisation du rapport d’enquête. Des recommandations portent notamment sur la professionnalisation de la sécurité, en raison d’activités sensibles dans le pays.
On le voit donc ici, le secteur minier a une responsabilité de dialogue et de sensibilisation des communautés locales. Il s’agit d’un enjeu de business comme de démocratie. Avec Marikana, nous ne sommes pas ici à l’échelle d’une entreprise mais bien de son territoire et de ses citoyens.
A bon entendeur, à bientôt!