L’amoureux des belles lettres y trouvera rapidement son compte, le lecteur en mal d’exotisme ou de magie s’en délectera tout autant. Pourtant… pourtant… comment vous avouer que j’ai fini par me lasser des mésaventures de notre prophète, trop impatiente de découvrir une chute qui m’a finalement échappée. Si L’ensemenceur m’a tenue en haleine jusqu’au bout, je n’ai pas su adhérer aux péripéties des huit enfants du vizir et en ai tristement perdu le fil, essentiellement par manque de concentration et d’attention. Le prophète et le vizir nécessite d’avoir l’esprit totalement disponible, et de pouvoir y consacrer de longues plages horaires. L’ouvrage a beau être court, 156 pages, la lecture est dense et lente, et les détails significatifs nombreux. Une immersion complète s’impose afin d’apprécier au mieux toute l’étendue et toute la qualité du travail de recherche, de structuration et d’écriture des auteurs.
Le prophète et le vizir – Yves et Ada Rémy
Dystopia, 2012, 156 p.