La rentrée des jumeaux en maternelle et les questions des mamans à la grille de l’école

Mardi 1^er Septembre, comme de nombreux petits écoliers, mini Rourou et Tino ont pris le chemin de l’école pour la première fois.

Pour leur première rentrée scolaire, ils se trouvent dans la même classe, composée d’élèves de petites et de grandes sections mélangées. Le principe étant qu’un « grand » devienne le tuteur d’un « petit ».

Si pour eux tout ceci est nouveau, il en est tout autant pour moi. Me voilà confrontée aux innombrables papiers à remplir avec numéros d’urgence, et autres informations capitales que l’on nous demande en 22 exemplaires. Je dois vous avouer qu’en tant que maman de jumeaux, j’ai bien eu envie de photocopier les documents et de remplacer le prénom, ça aurait été beaucoup plus rapide. Mais, finalement non, je me suis bien docilement attelée à mes pages d’écriture.

Ministère de l’éducation si tu m’entends, mon médecin généraliste, a très gentiment partagé ses soirées d’angoisse lorsqu’il fallait remplir les papiers pour l’école de ses enfants jusque tard dans la nuit et le tout en 3 exemplaires. J’ai de la chance de n’en avoir que 2 ! Il m’a très justement fait remarquer qu’en 2015, il trouvait ça hallucinant, que l’on soit encore obligé de remplir ces documents à la main. A l’heure des déclarations d’impôts, inscriptions à pôle emploi, factures sur internet et j’en passe… fournir un lien vers une page de renseignements qui suivrait l’enfant jusqu’à la fin de sa scolarité (qui peut durer quelques années je vous le rappelle !) ce ne serait pas du luxe. Chaque parent pourrait ainsi mettre à jour la fiche de renseignements au fur et à mesure de l’évolution de sa situation. Bref comme pour les impôts ou autre démarche en ligne. Ca éviterait bien de la paperasse à nos pauvres écoles, et ça apporterait un peu de modernité dans un système archaïque. En tout cas, en ce qui concerne ce point.

Cette parenthèse étant close, revenons au sujet qui nous intéresse : les mamans des petits camarades de nos chères têtes blondes et leur curiosité.

Lors de mon congé parental, je n’ai pas eu l’occasion de côtoyer beaucoup de mamans, alors quand je vous dis que tout ceci est nouveau pour moi, c’est vraiment nouveau !

Etre parent de jumeaux, ça soulève forcément beaucoup de questions et cette semaine quelques-unes d’entre-elles sont revenues chaque jour, comme une rengaine.

Il y a d’abord les questions sur leur âge :

« Quel âge ont-ils ? » « Ils sont nés quand ? » « De quand sont-ils ? »« 2 ans ½ et déjà à l’école ? »

Alors OUI mini Rourou est vraiment toute petite, toute, toute petite, tout en bas des courbes de croissance mais mini Tino quant à lui est dans la « norme » si on peut parler de « norme ». Au milieu des courbes quoi ! Si tant est que les courbes signifient encore quelque chose. Il semblerait qu’elles ne soient plus adaptées, ce qui expliquerait d’ailleurs que mini Tino paraisse si petit à côté de ses camarades de classe alors que sur le papier il est parfaitement au milieu des courbes de croissance. Ca expliquerait aussi pourquoi mini Rourou du haut de ses 84cm paraît minuscule à côté de ses petits copains et copines.

Bref, ils n’ont donc pas 2 ans ½ mais bel et bien 3 ans depuis juin.

Et NON, je ne pense pas que leur « petite taille » soit liée à leur gémellité.

Puis il y a les questions sur leur complicité :

« Des jumeaux, ils doivent être très complices ? » « Ils ne sont pas trop fusionnels ? » « C’est plus facile pour eux de rentrer à l’école, ils sont deux !»

Alors OUI, ils sont complices mais comme un frère et une sœur pourraient l’être. Encore plus un frère et une sœur d’âges rapprochés ! Mais NON, je ne dirai pas qu’ils sont fusionnels.

Et NON, la rentrée n’est pas plus facile pour eux. Ce sont deux enfants, avec deux caractères et des besoins bien distincts. Si mini Rourou file en classe, limite sans se retourner et sans bisou, mini Tino, quant à lui, a besoin d’être rassuré et qu’on lui fasse plein de câlins. Et lors des journées de classe, ou de garderie comme l’année dernière, ils sont complètement indépendants. Ils ne jouent pas aux mêmes jeux, ne s’intéressent pas aux mêmes activités et ne vont pas aller réconforter l’autre s’il en a besoin.

Ensuite viennent les questions sur la vie quotidienne :

« Maintenant qu’ils ont 3 ans et qu’ils rentrent à l’école, ça doit être plus facile pour vous, non ? »

Alors clairement NON, ce n’est pas plus facile maintenant qu’ils ont 3 ans. Ça devient même de plus en plus compliqué, leurs caractères s’affirmant. Mini Rourou et Tino repoussent toujours plus nos limites en double exemplaire pour le coup ! C’est le revers de la médaille. Des jumeaux c’est 2x plus d’amour mais aussi 2x plus de « complications » quand il y en a.

Pour moi la première année a vraiment été la plus cool. La deuxième année s’est bien passée aussi, les jumeaux évoluant chacun à un rythme différent, 3 à 6 mois d’écart séparant généralement leurs progrès respectifs.

A partir de 2 ans ça a commencé à se corser, les enfants gagnant en autonomie et en soif de découverte. Ils ont donc naturellement commencé les bêtises x2, les escapades en dehors de la maison x2, les « crises » x2, les cris x2, les chamailleries, etc. A côté de ça, les enfants ont commencé à nous tenir tête et à nous tester, à nous répondre et à vouloir imposer leur petite loi.

Mis à part que j’ai (si l’on veut) plus de temps pour moi pendant qu’ils seront à l’école, je ne dirai pas que c’est plus facile. L’entrée en maternelle apporte généralement son lot de fatigue, de « rébellion », de nouveaux petits noms d’oiseaux et coups en tout genre. Je ne vois pas pourquoi mini Rourou et Tino échapperaient à la règle. Ça fait partie de l’apprentissage de la vie, et je ne pourrai rien y faire de toute façon, si ce n’est veiller à ce que mini Rourou et Tino ne dépassent pas les bornes des limites.

Voilà, je pense avoir répondu aux principales questions qui ont ponctué cette première semaine. ! Et vous parents de multiples, avez-vous déjà fait face à ce genre d’interrogations ?