Ruses de papyrus (2 sur 3) : vie et épanouïssement

Après l'autorempotage du papyrus, le temps est venu de s'occuper de la plante.
Le papyrus a passé tout l'hiver au frais dans le garage. Pendant tout ce temps, la motte a été légèrement arrosée, juste de quoi la maintenir humide.
Au cours du printemps, il sort enfin au grand air. J'ai mis le pot dans un bac, puis j'ai rempli d'eau à mi-hauteur du pot. Le papyrus aime beaucoup être dans l'eau et au soleil. Dès qu'il y a suffisamment de belles tiges et que la chaleur est au rendez-vous, la motte peut être complètement noyée (voir photo dans le billet sur le rempotage). L'exposition est plein soleil, que ce soit au milieu d'un massif ou sur un balcon. D'ailleurs il apprécie une position abritée du vent.
Etant donné le temps frais et humide de ce mois de juin, mon papyrus pousse pour l'instant au ralenti.
Ceci dit, dès que l'on peut faire le plein d'eau, j'en profite pour ajouter une bouteille de purin d'ortie (1 L pour 10 L d'eau, à vue de nez). Celui des années précédentes, resté à la cave, va très bien. En même temps, cela permet de finir la surproduction de purin.
L'effet du purin sur le papyrus est immanquable, les tiges de papyrus poussent vite et en nombre.

Mais tout cela amène quelques inconvénients :
- Le purin d'ortie s'accompagne d'une mauvaise odeur. Vu que c'est MON purin d'ortie, il ne sent pas si mauvais que ça ; mais ce n'est pas l'avis de tous. L'odeur est relativement légère et ne dure pas plus que 5-6 jours.
- Toujours le purin d'ortie, celui ci attire les mouches qui viennent pondre. Ceux qui craignent d'enlever les larves grouillantes de l'eau peuvent tenter l'expérience de mettre une moustiquaire de façon à empêcher les mouches d'atteindre l'eau. Aussitôt l'odeur disparue, les mouches ne sont plus un problème.
- Enfin l'eau est aussi le lieu de ponte des moustiques. Au bout de huit jours, on peut avoir des moustiques adultes. La moustiquaire ou l'épuisette sont des solutions (plus ou moins évidentes à mettre en place). Sinon, il y a la possibilité de vider le bac régulièrement, tout en perdant l'avantage du purin d'ortie. De toute façon, ce bac ne représente pas une grande surface d'eau et l'impact de ces moustiques est plutôt limité.
De l'eau, du soleil et du purin d'ortie, et le papyrus prend ses aises, il devient un petit buisson d'au moins 80 cm de diamètre et de hauteur. Si les conditions sont bonnes, il fleurira, discrètement mais surement. Ces petites fleurs de 4-5 mm de long au bout de minuscules tiges ressemblent un peu à la plante avec ses feuilles en bout de tige.

Le papyrus peut rester toute l'année dehors, après le passage des dernières gelées du printemps et avant les premières d'automne.
Puis il prendra ses quartiers d'hiver, au choix et en fonction de la place que l'on a :
- Dans le garage, au frais et dans la pénombre, je maintiens la motte humide et je coupe les tiges au fur et à mesure qu'elles sèchent. La plante peut paraitre morte mais elle est encore en vie, prête à repartir avec les premières chaleurs.
- Dans la maison, il est placé sur un lit de gravier dans un dessous de pot, avec toujours un peu d'eau, et face à une baie vitrée.
En fait, le papyrus est une plante très facile à vivre. Et étant donné qu'il se multiplie très facilement aussi, on peut même avoir un papyrus à vie. Mais ça, ce sera l'objet du prochain billet.