Par Thomas Haeflin - 07/09/2015 | 5:23
Hadji Baba Ammi, le ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, a précisé dimanche que le gouvernement tablait sur une " croissance de 3,76% pour cette année contre 3,8% en 2014. Pour 2016 nous prévoyons une croissance de 4,6% du PIB générée par toutes les branches mais surtout par les hydrocarbures ", a-t-il précisé.
Les hydrocarbures rapportent à l'Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent pour 60% au budget de l'Etat.
La chute des cours du pétrole de plus de la moitié en un an, à environ 46 dollars le baril, provoque des inquiétudes sur la capacité du gouvernement à tenir ses engagements financiers.
Le ministre a affirmé que la baisse de 9% des dépenses budgétaires, annoncée il y a peu de temps, était juste un effort de rationalisation. Ainsi, les dépenses d'équipement seront maintenues en 2016 à un niveau qui permettra à toutes les entreprises de poursuivre normalement leurs plans, a ajouté M. Baba Ammi.
Il a également précisé que le plan des charges du groupe pétrolier public algérien Sonatrach, qui génère à lui seul 30% du PIB algérien, sera à son tour maintenu.
De ce fait les prochaines années se passeront dans de bonnes conditions (financières) en ce qui concerne l'investissement, a-t-il prédit.
Le secteur des hydrocarbures en Algérie a enregistré une baisse d'activité en 2014 (-0,6%) mais largement de moindre ampleur par rapport aux contre-performances connues sur les neuf dernières années (-8% en 2009, -5,5% en 2013), ce qui peut annoncer une inversion de la tendance baissière qui l'a caractérisé depuis 2006, selon l'Office national des statistiques (ONS).