Le rugby scolaire Sud-Africain

Publié le 07 septembre 2015 par Sudrugby

Le système scolaire sud-africain

Les premières écoles sud-africaines ont été implantées par des missionnaires européens dans la région du Cap à partir du milieu du 19ème siècle. Les premières institutions copient le modèle des écoles privées britannique qui se développent à la même époque. Certaines écoles enseigneront en anglais et d’autres en Afrikaans (mélange d’Hollandais et d’Allemand). Il faut attendre le 20ème siècle pour qu’un système publique soit mise en place pour tous.

Un parcours scolaire pour un élève sud-africain se divise en deux temps :

  • Primary school ou Preparatory school : Grades 1 à 7 donc de 6 ans a 13 ans
  • Secondary school ou High-school : Grades 8 à 12 donc de 14 ans a 18 ans

Tout comme en Angleterre, les meilleures écoles du pays sont privées et assez onéreuses. Ce sont de véritables institutions qui assurent une éducation académique de qualité pour les enfants tout en enrobant cette scolarité du développement d’une identité propre à l’école. Les élèves doivent porter l’uniforme de l’école, ils doivent apprendre les chants de l’école et respecter des règles strictes (à Glenwood chaque élève se levait sur mon passage et me saluait). Une grande partie des élèves vivent à l’internat car ces écoles peuvent se situer en plein milieu de la campagne ce qui accentue encore plus cet esprit de corps.

Le sport est bien entendu une activité clé de ce processus. Il participe au développement de la camaraderie ainsi qu’à l’épanouissement physique des élèves. De plus la compétition sportive apporte une émulation bénéfique à l’affirmation de ces identités lorsque des écoles se rencontrent. Le rugby s’est au cours des décennies imposé comme le sport hivernal principal pour les garçons (toutes les écoles privées ne sont pas mixtes). Ces établissements privés possèdent en général de bonnes installations sportives, avec plusieurs terrains de rugby/cricket (hiver/été), des piscines, des terrains de hockey et des salles de musculation.

Les terrains de sport de Saint-John College (Scott Spedding, Chris Froome) : possède 6 terrains en herbe de rugby/cricket, un terrain de hockey synthétique et deux piscines.

Selon les moyens et les traditions des écoles, les élèves peuvent commencer le rugby au plus tôt à 8 ans et ils joueront au rugby à 15 dès 10 ans. Ils continueront ainsi jusqu’au Matric (équivalent de notre baccalauréat) à 18/19 ans. Dès 10 ans les mêlées sont disputées sans impact mais ils jouent sur grand terrain et à partir de 15 ans les mêlées sont jouées avec impact.

Le rugby, presque une matière à part entière

En plus des cours les élèves ont l’obligation de choisir des activités sportives ou culturelles selon leurs envies, avec présence obligatoire. La rentrée scolaire étant en Janvier en plein été la première partie de l’année (celle qui va vers l’Hiver) les sports collectifs proposés sont le rugby et le hockey sur gazon. En été les sports principaux seront plutôt le cricket ou le water-polo. A côté de ça sont aussi proposés des sports individuels (Athlétisme, Natation, Tennis, Golf… ) mais pour des effectifs moindres. Des heures sont donc banalisées pour l’entrainement de rugby et chaque élève doit s’y rendre.

Attila Dudas, professeur d’histoire et entraineur de la 2nd Team de Glenwood

Dans l’emploi du temps des élèves est donc inclus l’entrainement de rugby, lorsque que je me suis rendu à Glenwood (Warren Whiteley, Lions) pas moins de 10 équipes s’entrainaient sur 2 terrains. Chaque génération d’âge ou promotion possède différentes équipes. Le nombre d’entrainements est déterminé par le niveau et le prestige de l’équipe. A Glenwood on m’a expliqué qu’en plus des séances de musculation, les joueurs pouvaient s’entrainer jusqu’à 5 fois par semaine en début de saison, puis 4 fois au cours du trimestre pour arriver à 3 fois en Août.

Répartition des équipes à  Glenwood:

  • 5 équipes chez les U-14 avec A Team, B Team …
  • 5 équipes chez les U-15 avec A Team, B Team …
  • 5 équipes chez les U-16 avec A Team, B Team …
  • 10 Open teams avec 2nd et 1st Team (réunis les 17, 18 voire 19 ans)

L’encadrement de toutes ces équipes est assuré par les professeurs eux-mêmes. Attila Dudas, le coach de la Second team de Glenwood est un professeur d’histoire, ancien élève de Glenwood. En Hiver il coach le rugby et en été il s’occupe du Golf, Water-polo et de la natation. J’ai l’impression que tout comme on demande présence obligatoire aux activités pour les élèves, les professeurs doivent aussi participer gratuitement (à noter qu’un professeur d’école privé gagne plutôt bien sa vie). Les professeurs étant souvent issus de ces mêmes écoles connaissent l’importance de la réussite sportive de l’école et donc n’imaginent même pas ne pas participer.

Des effectifs de joueurs impressionnants

Ce système impose des entraînements réguliers à un large nombre de jeune joueur.

Ecole Glenwood Highschool Hilton College Jeppe High School for Boys Monument Nelspruit Hoerskool Paarl Boys’ High Paul
Roos Gymnasium

Nombre d’élèves en 2014 1300 550 1000 1550 663 852 1250

Nombre de joueurs de rugby 400 270 330 250 273 375 500

Nombre d’équipes jouant chaque semaines 25 18 20 18 12 25 27


Témoignage de Matteo Pailler, élève français qui est aussi un joueur de 17 ans pour la 1st XV Team à Saint-Charles, une école privée de garçons de Petermaritzburg dans la province du KwaZulu-Natal.

Pourquoi étudier à Saint-Charles en Afrique du Sud ?

Je souhaitais poursuivre des études de qualité au niveau des langues, venant de l’Île de la Réunion l’Afrique du Sud est le pays le plus proche ayant une offre éducative d’une qualité supérieure. Enfin toutes les écoles sud-africaines ne sont pas ouvertes aux étrangers j’ai donc choisis d’aller à Saint-Charles qui est une école de 750 élèves à Petermaritzburg.

Tu es ailier en équipe fanion, quelles sont les exigences ?

Au cours de la saison de rugby nous nous entraînons 4 fois par semaine, à cela s’ajoute deux séances de musculation obligatoires mais la plupart des joueurs tournent plutôt à 3 séances hebdomadaires. Nous avions demandé d’avoir un régime alimentaire spécifique mais c’était trop compliqué à mettre en place par rapport au reste des élèves à la cantine.

N° NAME Année de naissance Poids Taille

1 Mthokozisi Sokhela 1996 125 1.80

2 Sibusiso Mkhize 1997 90 1.75

3 Duncan Du Buisson 1997 105 1.85

4 William Squires (vc) 1997 90 1.90

5 Charl van Lingen 1996 90 1.90

6 Keagan Jones 1997 100 1.80

7 Dominic Robert 1997 75 1.75

8 George Oosthuizen 1997 85 1.80

9 Craig van derMerwe 1997 85 1.85

10 Jeremy Davidson 1997 85 1.80

11 Tyler Sharpley 1997 75 1.70

12 Mthobisi Mchunu © 1996 70 1.65

13 Sindile Sibisi 1997 80 1.70

14 Matteo Pailler 1998 85 1.80

15 Declan Cox 1997 80 1.85

Cet investissement sportif n’impacte pas vos résultats scolaires ?

Le sport est vraiment considéré comme une activité majeure au sein des écoles donc les emplois du temps permettent de réaliser tous les entraînements. Cependant si nos notes ne sont pas satisfaisantes dans une matière alors nous sommes obligés de suivre des cours de soutien qui empiètent sur nos heures d’entrainement. Tout nous pousse à travailler correctement nos cours pour pouvoir vraiment exceller sur le terrain. Bien que le rugby soit important pour les écoles sud-africaines aucune ne tergiverse avec les résultats scolaires. Il faut être bon en cours comme sur le terrain.

A quoi ressemble un jour de match à l’école ?

Nous rencontrons les autres écoles privées de la province les samedis. Chez nous il faut choisir entre le rugby et le hockey donc si nous rencontrons une autre école alors les équipes de hockey se déplacerons chez nos adversaires pendant que nous recevrons leurs équipes de rugby afin d’optimiser l’usage des terrains. Tout au long de la journée se rencontreront les équipes correspondantes. En point d’orgue il y aura la rencontre des 1st XV auquel le reste des élèves a obligation d’assister. C’est le moment ou chaque école exhibent ces traditions avec tous les élèves en uniforme, les chants ou encore la fanfare. L’atmosphère est géniale et les attentes sont très fortes autour de nous car nous portons l’honneur de l’école, cela nous apprend à gérer la pression.

Aperçu de l’ambiance pour la rencontre entre Durban High School (Jody Jenneker, US Oyonnax) et Glenwood


Les Top-schools et la formation de haut-niveau

Jusque-là nous avons décrit le système global du rugby comme un sport scolaire très populaire auprès des élèves. Il nous faut maintenant comprendre comment de nombreuses écoles sont de véritables machines à créer des champions au point que les compétitions sud-africaines pour adultes soient incapables de digérer tous ces joueurs à fort potentiel et qu’on les retrouve de plus en plus jeune chez nous (Bernard Le Roux ou la Libz Academy).

Le rugby est clairement le sport le plus populaire dans la population riche sud-africaine, c’est donc une très bonne manière de se faire remarquer sur le marché de l’éducation privée. Les écoles rivalisent sur les terrains pour apparaître en haut des classements et s’offrir une communication ciblée et efficace afin de remplir les classes. Le rugby scolaire possède une belle exposition médiatique :

  • Retransmission de certains matchs en direct sur Supersport (le bouquet de chaîne sportive qui retransmet le Super Rugby)
  • La presse lui accorde plus d’importance qu’au rugby semi-professionnel ou amateur
  • Match en lever de rideau des rencontres de Super Rugby
  • Les sponsors importants comme le groupe bancaire FNB qui gèrent les Classic Clashes (les rencontres classiques entre des écoles rivales)

Les deux capitaines des 1st Team pour le Classic Clashes de Durban entre Glenwood et Durban High School.

 

  • Il y a des sites et des blogs spécialisés
  • Enfin avec le réseau des anciens élèves, les derby sont toujours très convoités et peuvent attirer plus de monde que lors de certains matchs de Super Rugby

Derby historique entre Paarl Gym et Paarl Boys High les écoles de la petite ville de Paarl qui sont parmi les meilleures du pays

C’est pour ça que les meilleures écoles sud-africaines figurent souvent parmi les meilleures équipes de rugby. Toutes les semaines un classement national est mis à jour en fonction des résultats du week-end. Ce classement est le fruit d’équations compliquées et un peu obscures, les écoles peuvent avoir deux positions très différentes en fonction des calculs choisis. D’après les personnes que j’ai rencontré le SA School Sports Magazine fait figure de référence. Par exemple Glenwood apparaît comme l’une des meilleures écoles sud-africaines à part dans la catégorie Open (17, 18 voir 19 ans) où le mauvais début de saison à annihiler toute chance d’apparaître dans le top 5.

 Classement national de Glenwood selon les catégories

Open U-16 U-15 U-14

18 4 3 2

Les matchs pris en compte pour ce classement sont les rencontres avec d’autres écoles de la Province ou accessibles en bus sur le week-end. Les festivals de Rugby sont aussi pris en compte puisqu’ils offrent l’opportunité pour deux écoles éloignées de se rencontrer (cela ne concerne alors que les équipes First).


School Rugby Festival

Un festival de rugby diffère d’un tournoi dans le sens où il n’y a pas de vainqueur final, les équipes effectuent parfois de long déplacement pour pouvoir rencontrer des écoles d’autres provinces qu’elles auraient eu peu de chance de jouer au cours de la saison normale. Il y a trois jours de compétitions et séparées à chaque fois d’une journée de repos où le 1st XV de chaque école jouent une rencontre d’une heure en vue de préparer leur longue saison d’hiver. Il y a 3 tournois principaux à Pâques, dont deux prennent place à Johannesburg dans les écoles voisines de Saint John’s College et de King Edward VII School (Bryan Habana) et le dernier est organisé par Kearsney College à Durban. Ces trois festivals regroupent ce qui se fait de mieux dans le rugby scolaire et sert aussi à mettre en avant des équipes dites de développement (gérées par les Rugby Union des Provinces) dans le sens où elles permettent à des joueurs qui ne sont pas dans des écoles réputées de pouvoir évoluer à ce niveau. Ces tournois sont aussi l’occasion d’inviter des équipes étrangères comme le club italien de Viadana par exemple.


En plus de ce classement, un très bon outil de communication pour les écoles est le nombre de joueur qui participeront aux différentes sélections provinciales en vu d’être sélectionné en SA Schools, l’équivalent de nos U-18. Mi-Mai sont annoncés les sélections :

  • Under-18 Craven Week : chaque province sélectionne ses meilleurs écoliers et part avec 22 joueurs rencontrer les autres provinces sur 4 jours en Juillet. C’est la meilleure chance de pouvoir accéder à SA Schools. Glenwood envoie 7 joueurs en sélection du KwaZulu-Natal soit le plus gros contingent devant Michaelhouse (Pat Lambie).
  • Under-18 Academy Week : cela concerne les joueurs qui n’ont pas pu accéder à la Craven Week mais qui méritent pour autant d’être considérés. Je pense notamment que certaines provinces possèdent beaucoup plus de top schools que d’autres du coup, la Craven Week peut être bouchée même pour des très bons joueurs. Glenwood envoie 7 joueurs à nouveau.
  • Under-16 Grant Khomo Week : même principe que pour la Craven Week à la différence qu’il n’y a pas de sélection nationale au bout. C’est plus pour réaliser un suivi des joueurs de 16 ans. Glenwood envoie encore 7 joueurs.

Pour s’assurer d’avoir de bons joueurs disponibles ou à former, les meilleures écoles peuvent offrir des bourses à chaque élève qui aura été sélectionné en équipe provinciale à la fin de sa Primary School soit dès ses 13 ans. C’est un argument de poids car les frais de scolarités peuvent être assez élevés. C’est souvent par ce levier que des élèves noirs accèdent à ces écoles.

Frais de scolarité moyen

Glenwood High School Sans internat 2800 €

Saint-Charles College Sans internat/Internat 5000 €/10000 €

Certaines écoles déploient donc de véritable stratégie pour construire des équipes compétitives au fil des ans. L’encadrement de la First team est aussi renforcé avec des vrais coachs qui ne sont pas tout à fait professeur. A Glenwood par exemple pour la First team on retrouvera 2 coachs avec un assistant le tout chapeauté par un Manager. Pour gérer l’ensemble des équipes d’une école on retrouvera aussi un Directeur du rugby qui doit rendre des comptes à la direction principale.

Dans ces écoles des parcours individualisés sont mis en place avec des cours particuliers et des entraînements supplémentaires pour les éléments les plus prometteurs. Il en résulte en une compétition acharnée entre les écoles, au fil des ans le niveau s’élève et les physiques s’étoffent. Au point que le dopage chez les jeunes joueurs est devenu un problème. En réaction les Rugby Union deviennent intransigeantes en multipliant les contrôles.

Les joueurs de la SA Schools Team avec les deuxièmes lignes Moerat et de Villiers de Paarl Boys High

Voici les mensurations des joueurs de Paarl Boys High (Gurthrö Steenkamp), l’école qui a terminé première pour l’année scolaire 2015.  7 de ces joueurs ont rejoints la sélection provinciale de laWestern Province pour la Craven Week en Juillet. A l’issue de ce tournoi, 3 élèves ont été sélectionné pour l’équipe nationale (SA School Team).

N° NAME Année de naissance Poids Taille Selection

1 Wikus Groenewald 1997 115 1.87 Western Province

2 MC de Jongh 1997 91 1.77 Western Province

3 Leo Kruger 1997 110 1.87

4 Ruben de Villiers 1997 107 1.99 Western Province + SA School

5 Salmaan Moerat 1998 110 1.99 Western Province + SA School

6 Andreas van Wyk 1996 83 1.75

7 JC van Schalkwyk 1997 83 1.83

8 Khanya Ncusane 1998 85 1.89 Western Province

9 Bradley Thain 1997 74 1.80

10 Rayhaan Lombaard 1997 83 1.79

11 Elster Becker 1997 85 1.65

12 Jan Louis Le Grange 1997 84 1.86

13 Manuel Rass 1998 85 1.81 Western Province + SA School

14 Tyreeq February 1997 87 1.77 Western Province

15 Jean Luc Cilliers 1997 76 1.75

Résultat un vivier impressionnant de joueurs de qualité et éduqué

On pourrait penser qu’au final avec ce système de Top school nous avons des systèmes semblables puisque chez nous les clubs professionnels encadrent la formation des jeunes. Cependant pour comprendre le succès des joueurs sud-africains à l’étranger il nous faut nous attarder sur les différences.

  • Le nombre d’école qui offre une formation du meilleure niveau : si on analyse la sélection des Springbok U-18 (appelé ici South-Africa Schools Team) des 5 dernières années, les joueurs sont issus de 44 écoles différentes. Grey College (frères Du Plessis, François Steyn, Ruan Pienaar) a le plus gros contingent avec 14 joueurs sélectionnés mais on retrouve aussi 30 écoles qui ont envoyés 1 ou 2 joueurs en sélection. Cela prouve que de nombreuses écoles possèdent une formation de qualité.

Springboks champion du Monde en 2007 avec leurs maillots d’école

 

  • Des sportifs plus équilibrés : avec l’obligation de pratiquer différents sports de compétition sur une année, les élèves recherchent l’excellence dans des activités diverses (Water-Polo, Athlétisme, Cricket) ce qui développe un panel de potentialité physique voir technique plus large que chez nous en France.
  • Des physiques impressionnants dès 18 ans : la marge physique entre le meilleur niveau scolaire et le professionnalisme n’est pas si grande. Par exemple les arrières Handré Pollard et Jesse Kriel n’ont pris qu’un seul kilo depuis leur sortie de l’école en 2012. Ajoutez à cela un patrimoine génétique qui leur fait facilement dépasser le 1m90 et vous comprenez pourquoi en France il est difficile de voir un pack d’avant sans Saffas.
  • Des joueurs éduqués avec des ressources financières : l’excellence sportive ne doit pas sacrifier les résultats scolaires surtout que l’ensemble de ces joueurs se destinent à l’Université. La grande majorité obtiendra au moins une licence. De plus comme beaucoup d’entre eux sont issus de la communauté blanche plus riche que le reste de la population, les familles sont en mesure de les soutenir lorsqu’ils tentent leur chance à l’étranger. Je parle ici des jeunes joueurs, les rugbymen aguerris viennent en Europe en partie pour l’aspect financier

Le système de formation sud-africain est intéressant car il fonctionne en cercle vertueux. En effet la formation des jeunes rugbymen est presque entièrement à la charge des écoles qui cherchent à aligner les meilleurs athlètes et élèves possibles pour leur propre communication. Au final il existe une vrai émulation entre les écoles et le niveau des joueurs augmentent d’année en année pour les Rugby Union qui prennent ensuite le relais. Cependant pour revenir à notre problématique initiale et malgré les évolutions visibles, ce système reste pour le moment numériquement un privilège de la minorité blanche. Au point que le système de quota de joueur de couleur devra aussi être appliqué à ce niveau avec chaque école qui devra présenter à terme 50% de joueurs de couleur.

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  • Les élèves de DHS en uniforme pour le Classic Clash contre Glenwood entrain de soutenir leurs équipes
  • Le bâtiment principal de Saint John’s College situé en plein cœur de Johannesburg
  • La tradition de Hilton College veut que chaque joueur titulaire touche la banderole à son entrée sur le terrain
  • A Glenwood autre tradition, les équipiers du buteur s’agenouillent et mettent la main sur le cœur lors de la transformation
  • Le tableau des scores entre les équipes de DHS et de Glenwood avec seulement les équipes les plus importantes
  • La télévision suit les matchs avec à chaque fois un dispositif important (plusieurs caméras et commentateurs)
  • Le festival de Rugby de Saint John’s College
  • L’équipe italienne de Viadana invitée du festival qui a réussi à remporter un match sur les 3 journées