Après la tétralogie du Bourbon Kid, on connaît Anonyme et son style tarantinesque aux nombreuses références cinéphiles. Peu surprenant du coup de le voir nous pondre un Psycho Killer dans la même veine, remplaçant son tueur encapé par un Iroquois tout aussi sanguinaire.
Nous voilà donc dans les rues de B Movie Hell (cela ne s'invente pas) avec ce qu'il faut de corruption, d'habitants dérangés, de tueur psychopathe et de putes fans de Dirty Dancing. Plus court que ses prédécesseurs, Psycho Killer n'en reste pas moins riche en détails et en personnages savoureux, laissant le roman se parcourir d'une traite. Si le ton d'Anonyme n'est plus une découverte, il fonctionne toujours à merveille, multipliant les clins d'œil au cinéma et à la musique entre deux têtes découpées. Et puis qui d'autre pourrait faire plusieurs pages sur un comparatif entre la Bible et Terminator.
Loin de seulement se lire, Psycho Killer se vit, il se regarde, et le lecteur de se transformer en spectateur devant son écran. Par sa nature moins dense, le roman peut même servir de porte d'entrée à l'univers d'Anonyme pour celui effrayé par l'épaisseur du Livre sans nom.
Psycho Killer est sorti le 17 octobre 2013 aux éditions Sonatine