Si l’histoire a déjà prouvé à plusieurs reprises que les Suédois étaient les rois de la pop, j’aime croire qu’ils n’ont rien à envier non plus aux Américains quand il s’agit de rnb ou de hip-hop. Et Michel Dida le démontre très bien avec son premier single à succès, Horü Mej Bae, signifiant en gros « Tu m’entends, bae ? ». Mes connaissances en suédois s’arrêtent malheureusement ici et je ne me risquerai donc pas à vous traduire l’intégralité du texte (je n’ai même pas osé m’y essayer, pour tout vous dire).
Avec plusieurs mixtapes à son actif (toutes disponibles sur son Soundcloud), Michel Dida passe enfin aux choses sérieuses. L’aventure a étonnamment commencé au détour d’un marché au puce dans lequel il a dégoté un double lecteur cassette qui a connu ses premiers freestyles, sur des instrumentaux de l’écurie Bad Boy. En 2009, il s’est par ailleurs vu offrir l’opportunité de partir en tournée avec Adam Tensta, autre rappeur suédois (écoutez son album The Empty — vous m’en direz des nouvelles !), avec qui il formera plus tard, avec Eboi, le collectif St. John’s Dance. Michel s’apprête à présent à sortir son premier EP, dont le premier single est donc le fameux Horü Mej Bae, qui a désormais droit à un remix all stars et qui sent le girl power à plein nez dans un milieu souvent dominé par les hommes et ça, c’est extrêmement rafraîchissant, tout autant que son choix de mêler aussi bien rappeuses que chanteuses avec la présence de Seinabo Sey, Mapei et Sabina Ddumba que j’apprécie tout particulièrement, mais aussi de Cherrie et Silvana Imam, et enfin, de la pop star Zara Larsson qui fait une apparition sur Skype. Comme l’a si bien dit Snoh Aalegra en réclamant son invitation sur Twitter, il ne manquait plus que sa voix rocailleuse pour compléter ce line-up d’exception ! Partie remise ?