Voici l’une des photos qui a permis à son auteur, Bülent Kiliç, un journaliste turc de 35 ans, de remporter le Visa d’Or News à Perpignan lors du 27e Festival international de photojournalisme «Visa pour l’Image». Elle en dit assez long pour démontrer la détermination qu’il faut pour échapper à la folie, qu’elle provienne de daech ou d’El Assad, qui (sans vouloir du tout excuser l’atrocité de ces monstres) a tué plus de civils que la secte de barbares islamistes radicaux. Le témoignage de ce photoreporter est saisissant :
«En moins de dix minutes quelque 20.000 personnes s’étaient entassées», racontait-il récemment. «J’ai photographié cette tragédie pendant quatre heures. Presque une personne sur deux avait des bébés dans les bras, criant et essayant de passer à travers la brèche. L’ouverture était si petite que les gens se marchaient dessus pour franchir le poste. Les enfants étaient hissés par-dessus les barbelés. J’espère ne jamais revoir ça», a précisé Bülent Kiliç.
Et pendant ce temps là, des gens installés dans leur petit confort personnel se demandent s’il est bien raisonnable de traverser la méditerranée avec des enfants, d’autres vont chercher des articles datant d’un an pour déconsidérer les réfugiés alors qu’ils sont eux même le produit d’une migration, et les journaux font tourner en boucle des sondages selon lesquels plus de la moitié des français ne veulent pas de ces réfugiés… Chacun choisit son camp. Le mien n’est clairement pas celui de cette france Rance. Not in my name.