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Art de l'egypte antique

Publié le 06 septembre 2015 par Aelezig

L'art de l'Égypte antique est caractérisé par une idée d'ordre : des lignes claires et simples, associées à des formes simples et des aplats de couleur. Les artisans utilisaient des lignes perpendiculaires, verticales et horizontales, pour former un quadrillage et donner des proportions correctes à leurs travaux. L'art reflétait l'importance sociale, religieuse et politique. La hauteur des personnages dépendait par exemple de leur rôle dans la société : les plus importants étaient les plus grands — il n'y avait par ailleurs pas de perspective. Le pharaon est ainsi toujours représenté comme le plus grand des hommes ; de même les dieux sont plus ou moins imposants selon qu'ils sont considérés comme plus ou moins puissants. Ils employaient aussi souvent des animaux (oiseau, aigle...). Ils sculptaient dans la pierre les hommes de face et de profil comme : les pieds de profil, la tête de profil, les yeux de face et le corps de profil.

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En raison de l'importance de la religion, la plupart des œuvres d'art représentent des divinités, des pharaons ou des incarnations divines.

L'ordre est lié au symbolisme de l'œuvre — les symboles sont omniprésents dans l'art égyptien. Ainsi, les animaux sont des représentations symboliques de divinités. La couleur a également un sens recherché : le bleu et le vert représentaient le Nil et la vie, le jaune évoquait le Soleil, le rouge inspirait la force, le pouvoir et la vitalité. Les couleurs de cette époque ont étonnamment survécu au cours des siècles, notamment grâce au climat très sec de la région. L'art égyptien, en dépit de l'absence de perspective, était très réaliste ; les artistes avaient une connaissance approfondie de l'anatomie et un sens perfectionniste du détail, surtout pour le dessin d'animaux.

Symbolique des objets

  • Le cartouche : forme oblongue qui protège les noms du pharaon.

Coiffes :

  • Le némés : coiffe rayée verticalement avec des pans retombant devant de chaque côté de la tête ;
  • Le pschent : ensemble de deux couronnes enchâssées, une blanche et une rouge ; 
  • L'atef : couronne blanche avec de hautes plumes
  • Le hemhem : diadème formé de trois atefs ;
  • Le khepresh : casque bleu.

Accessoires :

  • L'uraeus : cobra femelle qui protège le roi contre ses ennemis ;
  • La barbe postiche : réservée au pharaon (barbe droite) et aux dieux (barbe recourbée) ;
  • La queue de taureau : trophée attaché à la ceinture du pharaon pour lui offrir la puissance de l'animal sacré.

Sceptres :

  • La crosse (heka) : qui représente la puissance magique divine, le pharaon conduit son peuple comme le berger ;
  • Le flagellum ou fléau (nekhekh) : outil agricole symbole de protection et de fécondité ;
  • Le sceptre divin (ouas) : longue canne à l'extrémité fourchue réservée aux dieux ;
  • Le sceptre sekhem : en forme de papyrus, réservé aux dignitaires ;
  • La croix ankh dite « croix de vie ».

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Amulettes :

  • Le pilier Djed : colonne vertébrale d'Osiris, symbole de stabilité et de résurrection ;
  • Le nœud Tyet (ou nœud d'Isis ou sang d'Isis) : symbole d'Isis, toujours rouge car peut-être associé aux menstruations, symbole de fécondité ;
  • La colonn Ouadj : colonne papyriforme verte, symbole de fertilité agricole ;
  • L'oeil oudjat : œil d'Horus soigné par Thot, symbole d'intégrité physique ;
  • Le scarabée : symbole de renaissance ;
  • Le vautour : hiéroglyphe "mère", symbole de protection ;
  • Le collier ousekh : bijou très répandu, qui, sous forme d'amulette aide le mort à se délivrer de ses entraves ;
  • Le tête de serpent : très répandue, mais fonction inconnue.

Symbolique des couleurs

Les Égyptiens de l'Antiquité donnent aux couleurs principales une valeur symbolique issue de la perception qu'ils ont des phénomènes naturels en corrélation avec ces couleurs : le jaune du soleil, le vert de la végétation, le noir de la terre fertile, le bleu du ciel ou encore le rouge du désert.

Pour la peinture religieuse, les prêtres n'autorisent généralement qu'un nombre limité de couleurs : blanc, noir, et les trois couleurs de base (rouge, jaune et bleu) ainsi que leurs combinaisons (vert, brun, rose et gris). La peinture se fait par aplat de couleur ; seule la période amarnienne dérogera à cette règle en proposant de subtils dégradés.

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La couleur blanche est le symbole de la joie et du faste, mais aussi de la pureté rituelle requise pour le culte. Elle rappelle la couleur de l'aurore, la lumière qui triomphe de l'obscurité. Elle représente également l'or blanc dont la chair et les os des dieux sont faits. Le blanc est aussi la couleur de la couronne de Haute-Egypte, le hedjet, qui s'emboîte dans la couronne rouge de Basse-Egypte pour former le pschent. Le blanc est également la couleur des bandelettes qui entoure la momie et par extension, celle du deuil. Le blanc pouvait être obtenu à partir de la cérusite naturelle ou du sulfate de calcium.

Le bleu peut être obtenu à partir de silicate de cuivre calcique. Le bleu clair est le symbole de l'air et du ciel. C'est également la couleur du dieu Amon qui était, entre autres, un dieu de l'atmosphère. Le dieu Min peut également être représenté en bleu dans son aspect de Min-Amon. Le bleu sombre du lapis-lazuli est le symbole de la voûte céleste la nuit, et des abysses. Le bleu turquoise est le symbole de l'univers aquatique du Nil d'où jaillit toute vie.

Le brun est la couleur de la peau des Égyptiens et des Égéens, les Nubiens et les Soudanais étant noirs. On distingue régulièrement l'homme de la femme en rendant la peau de l'homme plutôt en brun-rouge, et celle de la femme en ocre pâle.

La couleur jaune est le symbole de l'or, du soleil à son zénith et de l'immortalité. C'est la couleur des dieux, dont le corps est en or jaune (ou en or blanc). Le fond des décors est parfois peint en jaune pour symboliser un rouleau de papyrus géant, réceptacle des incantations sacrées qui y seront peintes. Le jaune est obtenu à partir d'oxyde de fer que l'on trouve sous forme de pierre dans les montagnes.

Contrairement à la symbolique chrétienne, le noir n'a pas de connotation négative dans la pensée des anciens Égyptiens. Si elle est bien la couleur de la nuit et du royaume des morts, elle est avant tout le symbole de la renaissance et de la fertilité. Le noir, couleur du limon fertile apporté par la crue annuelle du Nil, est en effet fortement lié à la symbolique de la renaissance. Le limon déposé sur les berges permet aux cultures égyptiennes de « renaître » après une saison de sécheresse où les plantes semblent « mourir ». La couleur noire est aussi utilisée pour représenter la couleur de peau des Nubiens et des Soudanais.

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Les divinités liées aux mythes de la mort et de la renaissance, comme Osiris ou Anubis, sont souvent représentés avec la peau noire. De même, celles liées aux mythes de la fertilité, comme Osiris ou Ptah, représentés soit avec la peau noire, ou verte (autre couleur symbole de fertilité). Le noir est également la couleur de la robe des taureaux sacrés Apis et Mnévis.

La couleur noire peut être obtenue à partir de la galène (pour le maquillage) ou de charbon de bois (pour la peinture). À partir de la IVe dynastie, le noir remplace le vert pour les fards appliqués autour des yeux. Il est probable qu'il représente la couleur entourant naturellement les yeux du faucon, animal sacré du dieu Horus dont l'œil avait une forte connotation bénéfique.

Le dieu Oupouaout est représenté en gris, mais il est difficile de déterminer si cette couleur a un sens symbolique différent du noir ou s'il ne s'agit que d'une « astuce » d'artiste pour le différencier du dieu Anubis à l'apparence très similaire.

La couleur rouge est le symbole de la violence, du désert, du feu, du sang et de la mort, mais aussi de la victoire. C'est notamment la couleur du dieu Seth, le destructeur, dont on disait qu'il avait les cheveux roux. La couronne de Basse-Égypte est de couleur rouge. Le rouge, comme le jaune, peut être obtenu à partir d'oxyde de fer.

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La couleur verte s'écrit avec le hiéroglyphe représentant un papyrus. Elle symbolise évidemment la végétation, mais également la jeunesse, la bonne santé et la régénération. Elle partage ainsi une partie de la symbolique de la couleur noire, et c'est pourquoi certains dieux, comme Osiris par exemple, sont représentés tantôt en noir, tantôt en vert. Parmi les divinités parfois représentées en vert, notons également le dieu Ptah et la déesse MaatLe vert peut être obtenu à partir de la malachite ou d'un mélange de bleu et de jaune.

Symbolique des représentations florales

Les représentations florales ont toujours été mises en avant dans l'art de l'Egypte antique. On retrouve ainsi plusieurs plantes —fleurs ou fruits—, ayant toujours une signification symbolique. Généralement, la connotation aphrodisiaque des plantes représentées en est la raison essentielle.

Le lotus est la plante héraldique de Haute-Egypte. Il apparaît souvent dans les chapiteaux, dits dans ce cas lotiformes, au sommet des colonnes des temples de l'Egypte antique. Le lotus contient de l'apomorphine et d'autres alcaloïdes hallucinogènes.

Longtemps confondu avec le persea par les égyptologues, on sait désormais que c'est la mandragore qui apparaît, souvent associée au lotus dans les bouquets. Émergeant de la fleur de lotus, le fruit de la mandragore est reconnaissable par la représentation des trois sépales visibles parmi ses cinq. On trouve également ses fruits, de la taille d'une mirabelle, dans les représentations de colliers et de pectoraux ainsi qu'en frise dans des décors. Selon le botaniste Frank Nigel Hepper, ce sont bien des fruits de mandragore qui sont représentés sur le décor du trône de Toutankhamon. Dans une scène représentant des danseuses, on voit que l'une d'elles tend un fruit de mandragore, très grossi, vers les narines d'une autre pour lui faire respirer sa senteur censée être aphrodisiaque. Dans une autre scène, le fruit de la mandragore est en bout de la main qui le tient ; dans ce cas, l'ensemble représente symboliquement le sein, dans la même attitude que la déesse Isis allaitant Horus.

La médecine prescrivait le bleuet en décoction en cas d'irritation des yeux et des paupières, pour lutter contre la conjonctivite, et plus généralement pour les inflammations de la peau et des muqueuses ainsi qu'en cosmétologie.

Le papyrus est la plante héraldique de Basse-Egypte. Il apparaît souvent dans les chapiteaux, dits dans ce cas papyriformes, au sommet des colonnes des temples.

D'après Wikipédia


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