Depuis son apogée à la fin des années ’90 et au début des années 2000. La France se cherche désespérément un guide. Celui qui lui permettra de renouer avec le succès et de revivre une épopée.
« Les Bleus », comme on aime à surnommer l’équipe de France de football, une génération « Black-Blanc-Beurre » que l’on a porté en triomphe sur les Champs-Elysées et qui tarde à nous redonner le véritable frisson de la victoire.
J’y ai cru en 2006 avec la bande à Vieira, le jeune Ribery et évidement le retour aux affaires d’un certain Zinedine Zidane.
Ce Monsieur Zidane, artiste des temps récents, capable de gestes incroyables, du meilleur et du pire, du plus traumatisant comme son coup de boule en finale de la Coupe du Monde en 2006 au plus magique avec la « panenka » qu’il réussira pour ouvrir le score au cours de ce match légendaire.
Dès lors et même avant, dans la tête de chaque amateur de foot en France, résonne l’appellation de « Nouveau Zidane ». Un terme donné à certains joueurs à fort potentiel, qui part d’un bon sentiment mais qui à chaque fois tourne à la malédiction.
Le dernier Ballon d’or français porte malgré lui l’empreinte de référence pour les nouvelles générations.
J’ai décidé de présenter une liste non-exhaustive de sportifs que l’on a porté aux nues très vite, trop vite probablement. Le classement est subjectif, à vous d’en juger.
N°7 – Stephane Dalmat
Dans les traces de Zizou, même s’il n’en est pas originaire, Dalmat rejoint l’Olympique de Marseille en 1999. En pleine période phare pour le football français, les observateurs lui prévoient un avenir doré.
Il n’évolue finalement pas au poste de meneur de jeu et après une carrière relativement réussie sur le « vieux continent », il ne connaîtra rien de mieux que l’équipe de France Espoirs.
N°6 – Mourad Meghni
Pas le nom le plus ronflant de la liste car moins connu du grand public, pourtant on lui présente un potentiel hors du commun. Champion du monde avec les moins de 17ans français en 2001, il ne goûtera jamais à la sélection senior et finira même par rejoindre l’équipe nationale algérienne.
Il n’explosera jamais au plus haut niveau et n’aura joué qu’une seule saison en ligue1 française.
N°5 – Hatem Ben Arfa
Quel talent celui-là ! Formé à l’INF Clairefontaine dès son plus jeune âge, il ne laisse déjà pas indifférent les suiveurs. Il rejoint le centre de formation de l’Olympique Lyonnais et éclabousse le milieu des années 2000 par son talent et une aisance sans pareille.
Transféré à l’OM, il impressionne l’Europe entière. Mais son comportement rebelle et sa désinvolture lui joueront de vilains tours. Sélectionné à plusieurs reprises en équipe nationale, mais alternant le meilleur comme le plus mauvais, il n’aura jamais la carrière qu’il aurait mérité de s’offrir.
S’en suivront divers passages outre-Manche avant un come-back en France cette année, pour quel résultat ?
N°4 – Yoann Gourcuff
Lui aussi cherche à rebondir. Avec une technique parfaite, une gestuelle proche de l’Idole, la France croît reconnaître en lui celui qui va la ramener aux sommets.
Formé à Rennes, il entre dans le collimateur des plus grands clubs européens et c’est le Milan AC qui l’enrôle. Son exil ne dure pas et il rentre à Bordeaux pour trouver du temps de jeu. Sous les ordres de Laurent Blanc, il est majestueux.
Malheureusement, 2010 marque le début du déclin. Après un transfert record à l’OL, il ne cesse de passer son temps à l’infirmerie ou en rééducation.
Peu à son aise sous le feu des projecteurs, il coule et sa carrière connaît un net coup de frein. Il ne parvient jamais à s’imposer chez les Bleus malgré plusieurs tentatives de retour.
N°3 – Marvin Martin
Comment ne pas voir en lui le « Nouveau Zidane ». Première sélection chez les « Bleus » en juin 2011, il entre pour le dernier quart d’heure et il inscrit un doublé comme l’avait fait à son époque Zinedine.
Cela restera son seul fait de gloire. Très vite on le surnomme « MM » par ses initiales, à la manière de « ZZ » de vous savez qui. Tout semblait concorder. Seulement tout est allé trop vite pour lui.
Il est présent à l’Euro 2012, mais n’apporte pas son écot. Incapable d’éviter le camouflet de cette compétition, il ne connaîtra par la suite plus qu’une seule sélection.
N°2 – Samir Nasri
Un autre marseillais, celui qui avait peut-être le plus beau destin tracé. Issu de la même ville, avec les mêmes origines, évoluant à un poste similaire, Nasri arrive très tôt sur le devant de la scène à l’OM. Très talentueux, fort techniquement, la Canebière s’embrase et toute la France a trouvé son chouchou.
Avec l’équipe nationale tout est plus compliqué. Lui aussi à un comportement jugé comme difficile. Il est écarté respectivement des deux Coupe du Monde auxquelles il espère pouvoir participer. Ses frasques médiatiques, sa mauvaise influence pour un groupe, il ne respire pas l’odeur de sainteté comme il le prouvera pendant l’Euro 2012 où il montrera une image très négative de lui à tout le public français.
A l’étranger et notamment en Angleterre, il mènera une remarquable carrière couronnée de nombreux succès.
N°1 – Camel Meriem
Le véritable « futur Zidane » ? Il en a toutes les « qualités ». Découvert à la fin des années ’90 à Sochaux, il permet à son club formateur de retrouver l’élite. L’emballement médiatique sera à la hauteur de la déception qu’il générera.
Hormis une année 2004 enthousiasmante avec l’OM (encore!) et un parcours terni par une finale de Coupe de l’UEFA perdue, il ne parviendra jamais à s’imposer.
Sélectionné à quelques reprises avec l’équipe de France, il sera le seul à oser porter le fameux numéro 10 au cours de la pause internationale de Zidane. Un poids qui sera probablement trop lourd à porter sur ses épaules, un véritable fardeau.
Et si finalement ce n’était pas lui le véritable Zidane !
Klay