Narcos // Saison 1. Episode 6. Explosivos.
Luis Guzman est un acteur que j’aime beaucoup et dans Narcos, le moins que l’on puisse dire c’est que comme le titre de l’épisode il est explosif. La fin de cet épisode est terrible pour son personnage mine de rien et c’est presque dommage de le voir mourir ainsi, car son fils meurt lui aussi, sous ses yeux alors qu’il tentait simplement de fuir les autorités. Ce que j’apprécie dans cet épisode c’est qu’il cherche un peu plus à nous plonger dans l’univers de Narcos, de Pablo, de ses bras droits, etc. sans parler du fait que Murphy et Pena ont eux aussi une place toute trouvée au milieu de cette aventure. J’aime beaucoup la façon dont Narcos fait petit à petit évoluer son histoire tout en suivant scrupuleusement à la lettre une sorte de schéma. C’est quelque chose que j’aime beaucoup car la série étonne et sait très bien comment étonner à sa façon. Quoi qu’il en soit, la façon dont tout prend forme est presque ici arrivé à son paroxysme, comme « Explosives » était le meilleur épisode de Narcos jusqu’à présent. A mes yeux c’est le cas, peut-être aussi car il y a plus d’intrigues gérées en parallèle, plus de surprises et plus d’explosions. Je ne sais pas trop mais en tout cas on nous présente avant tout la fin de cet épisode comme la première opération réussie pour faire tomber Escobar. Et en l’occurrence c’est un père et son fils qui vont tomber. Accessoirement, une autre victoire arrive, celle de l’explosion de cet avion en plein vol. Ce n’est pas une surprise mais c’est une très bonne nouvelle.
Accessoirement, Narcos parle aussi d’assassinat de policiers que l’on n’aurait pas pu corrompre alors que Pablo a au début de l’épisode reçu un appel important de Poison, l’un de ses sicarios. Cet épisode est très centré sur les pères et fils. C’est justement ce qu’il y a de plus intéressant aussi dans cette série. Est-ce que le cartel va pouvoir vivre suffisamment longtemps afin qu’un successeur puisse être désigné par la descendance ? Telle est la question que l’on est en droit de se poser et je trouve que Narcos fait son travail assez intelligemment pour le coup. Globalement, cet épisode se concentre donc énormément sur Escobar et tous les problèmes qu’il peut avoir mais au delà de ça, ce n’est pas le seul personnage a avoir des problèmes. Poison en a lui aussi à sa façon. Je suis assez impressionné du résultat sur certains aspects de la série, mais c’est aussi ce qui me fait plaisir à voir. Au delà de l’histoire vraie qu’elle raconte, Narcos est capable de surprendre. Escobar est une chose, Murphy en est une autre. Ce dernier est d’ailleurs quelqu’un que j’apprécie de plus en plus. S’il n’est pas forcément l’homme le plus droit du monde dans son travail, j’apprécie que la série fasse des choses avec lui et sorte un peu des sentiers battus. La mission réussie de la fin de l’épisode est une occasion de rappeler que les forces de l’ordre ont aussi du pouvoir et qu’ils ne se font pas toujours bouffer par Escobar et toute sa clique.
Le fils de Gacha, Freddy, va faire sa première et sa dernière apparition dans la série. Je me demande vraiment comment cela va bien pouvoir évoluer mais je suis persuadé que cela ne peut pas être très bon pour Escobar. D’ailleurs, plus le temps passe et plus on arrive au moment fatidique où Escobar a été arrêté. Car si tout le monde connait déjà plus ou moins l’histoire du personnage, j’ai hâte de voir comment ils vont l’organiser par la suite, surtout que je n’ai pas nécessairement besoin qu’ils prennent autant de libertés que dans Paradis Perdus par exemple qui ne suivait pas très bien le schéma de la vie d’Escobar même si Benicio del Toro était parfait dans le rôle qui lui incombait. Accessoirement, ce que j’ai un peu de mal à comprendre c’est où est-ce que Narcos va bien pouvoir aller par la suite. Finalement, plus le temps passe dans cette série et plus les choses deviennent rythmées et surtout passionnantes. Au début, le récit devait mettre en place les personnages, leur place et les situations. C’était parfait dans le sens où justement c’est pile poil ce que je cherche. Puis nous avons aussi l’enquête de Murphy qui évolue elle aussi à sa façon, encore plus quand il se retrouve face à la CIA dans le bureau de l’ambassadeur américain. C’était une occasion de rappeler que la structure des institutions américaines (DEA, CIA, etc.) est difficile à cerner parfois…
Note : 9/10. En bref, jouissif à souhait.