Ce film a bénéficié d’un buzz extraordinaire. Claude m’a convaincue de le voir et il l’a beaucoup apprécié. Moi, beaucoup moins. En fait, je me suis demandée pendant toute la projection si c’était un chef d’œuvre ou un navet … Peut-être un peu les deux ?
Le scénario est sans aucun doute original : Dieu (Benoît Poelvoorde) est un emmerdeur pervers et cruel qui passe son temps à causer les pires troubles aux humains, au premier rang desquels, sa propre famille. En fait, il est terriblement jaloux de son fils JC, torture son épouse (délicieuse Yolande Moreau), se montre sous le pire jour qu’il soit. La narratrice est la jeune Ea, sa fille (Pili Groyne), qui décide de quitter l’appartement minable où elle est enfermée depuis 10 ans, après avoir saboté l’ordinateur central d’où son père programme les maux des humains. Elle commence par balancer à chaque personne, sur son téléphone portable, la date exacte de sa mort. Car savoir de combien de temps on dispose encore avant le grand saut dans l’inconnu change tout. Ensuite, Ea cherche six apôtres … avec les 12 de son frère JC, cela fera 18, de quoi constituer une équipe de base ball, sport dont sa mère est fan.
C’est donc une fable philosophique, complètement surréaliste, à la manière des tableaux de Magritte, avec des sketches sur la quête des fameux apôtres. Le plus drôle est sans conteste celui où la bourgeoise Martine (Catherine Deneuve) qui occupe son ennui à faire du shopping (quel cliché !) et à laquelle il reste cinq ans de vie, décide de se débarrasser de son mari pour se payer un gigolo particulièrement inattendu …
C’est loufoque, parfois poétique, mais je n’ai pas accroché. J’ai bien aimé toutefois l’interprétation des enfants, un François Damiens en assassin amoureux, les décors à la manière de Jean-Pierre Jeunet, mais j’ai trouvé que la réalisation manquait de rythme. C’est un film très long (1h 54) et très belge … donc un peu sombre, malgré un humour bon enfant …et au final optimiste mais sans queue ni tête. Bref, j’ai trouvé ce film terriblement long et sans doute n’en ai-je pas saisi tout le sens …