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A la découverte de l’émission Data Room sur Canal+

Publié le 04 septembre 2015 par Cdusport @cdusport
A la découverte de l’émission Data Room sur Canal+ Partager Tweeter Partager Mail Sport et data, on vous en parle déjà un peu (beaucoup) à CduSport, néanmoins il existe une émission qui décortique le football version data c’est la Data Room. Depuis deux ans, et cette saison tous les vendredis soir, Grégoire Margotton, le commentateur phare de Canal + se prête au jeu des chiffres, et nous nous sommes prêté au jeu des coulisses de cette émission. A ses côtés, des spécialistes du football et des chiffres mais aussi des.. Blogueurs !Un des consultants, Florent Tonuitti, créateur du blog Les Chroniques Tactiques, s’est fait remarquer il y a un an par Cyrille Linette, ancien directeur des sports de Canal + qui recherchait de nouvelles têtes. Grâce à son analyse du jeu et à l’utilisation des données, ce Twittos passe de la TV des Girondins à Canal +. Travailler avec Grégoire, même pas peur ! Il se fait ses avis d’abord sur le jeu lui-même puis après grâce à la data. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas un talk-show, les données parlent d’elles même, à eux de les analyser le mieux possible.Derniers réglages, la reprise, c'est à 18h04. #DataRoom pic.twitter.com/P0Aw8n9tZu— Florent Toniutti (@flotoniutti) 28 Août 2015Pour cela ils utilisent OPTA. Créée il y a huit ans et devenue aujourd’hui internationale et leader mondial des données sportives, cette entreprise est spécialisée dans les contenus de sports digitaux. Ils collectent, regroupent et analysent les données des matchs. Data Room utilisent donc les données d’Opta avec notamment la séquence de l’index Opta qui définit l’équipe type de la journée.David Wall, responsable éditorial France chez Opta mais aussi consultant sur la Data Room nous explique que leurs clients sont très divers. Des médias comme Canal + ou L’Equipe, des bookmakers, des sponsors (pour chercher LA stat qui illustrera la campagne de publicité) et même des sélectionneurs ! Dernièrement, c’est PSA, sélectionneur de l’équipe de France de Rugby, qui leur a demandé les statistiques des joueurs du Top 14 pour la sélection des 31 joueurs en vue de la Coupe du Monde de Rugby en septembre. Des logiciels permettent de « tracker » toutes les informations d’un match. En moyenne, ils recensent entre 1500 et 2000 événements par match, comme un tir, les passes, les tacles, etc.Mais attention, les statistiques n’ont pas toujours un sens, elles apportent une vérité mais pas toute la vérité ! Analyser les datas c’est donc aujourd’hui devenu un vrai métier notamment dans les clubs mais surtout un marché ! Et ça, Canal + l’a compris !Interview avec Grégoire MargottonLors de notre visite chez Canal + pour découvrir les coulisses de l’émission Data Room, nous en avons profité pour rencontrer le commentateur phare de Canal +. Grégoire Margotton est-il prêt à cette révolution Data ? Réponses lors d’une interview qu’il nous a accordés.Grégoire Margotton, présentateur de Data Room sur Canal PlusGrégoire Margotton, présentateur de Data Room sur Canal PlusCP : Daniel Bardou / Canal+Bonjour Grégoire, pouvez-vous nous rappeler la genèse l’émission ? C’est simple, c’est Cyril Linette, ancien directeur des sports qui avait en tête cette idée d’utiliser des chiffres, des palettes, de faire un peu évoluer sa grille. Il fallait aller plus loin que des consultants, des spécialistes autour d’une table qui refont un match. Il s’est dit qu’il avait la chance d’avoir une nouvelle génération de fans de foot, qui regardent le foot bien différemment des générations précédentes, et aussi des outils, comme le PAD. Grâce à ça on a eu de quoi faire un programme.C’était une évidence que ce soit vous ? Ça aurait fait peur à d’autres de parler de chiffres non ?C’est vrai, je n’étais pas le mieux placé mais c’est peut être aussi pour ça que j’ai été choisi. Après les raisons d’un patron, on ne le connait pas toujours. Aujourd’hui j’en suis très heureux. Ce qui est bien, c’est de faire une émission avec justement des jeunes gens qui n’ont jamais fait de télé, de partir d’une page blanche. C’est très très agréable, même si on a mis du temps à la mettre en place.Pourtant cette émission est compliquée à réaliser non ? Aucune conférence de rédaction, du travail à distance… Et oui c’est pour ça que c’est une émission sympa, c’est qu’elle se fait un peu à distance, un peu comme les gens travaillent aujourd’hui. Pas besoin d’être dans la même pièce pour être efficace. Donc on commence le vendredi, puis on s’envoie des mails tout le week-end, copie à tous, et on avance comme ça. On fait une première version avec Frédéric Maillet le rédacteur en chef. Cette émission a employé peu de monde mais tient essentiellement aux talents de ceux qui la fabriquent. Thomas Rabi c’est lui qui est chargé de mettre en image les lubies tactiques de nos jeunes geeks du plateau. Après c’est à nous de faire un programme qui se tienne, avec 3 parties, du rythme.Vous avez appris des choses avec justement ces jeunes geeks ? L’émission a évolué, on a tous évolué. J’ai beaucoup appris, j’ai l’impression de progresser à chaque fois et puis je partais de très bas. Pourtant j’ai trouvé mon bonheur à présenter l’émission et travailler avec ses jeunes.Est-ce que vous réutilisez ce que vous apprenez dans l’émission pour commenter les matchs ? Vous n’avez pas peur de créer une distance entre les ultra fans qui connaissent les datas et les amateurs en football ? C’est vrai que je réutilise beaucoup tout ce que j’apprends dans l’émission. Je fais quand même attention à ne pas donner trop de chiffres. De toute façon quand un match est bon, il n’a presque pas besoin de chiffre ni de palettes, le rythme se suffit. Je me suis d’ailleurs réécouté sur la finale de la Ligue des Champions, ce que je ne fais d’ailleurs jamais.Pourquoi s’être réécouté cette fois-là alors ? Je ne sais pas, j’avais un petit peu de temps chez moi, je voulais voir à quoi ça ressemblait effectivement. Faire un bilan de ce que j’avais dit, des choses qui deviennent des béquilles, de mauvais automatismes. Ça fait du bien de faire ça de temps en temps." Si le match est bon, cela ne sert à rien d'exploiter des données "Du coup, vous avez travaillé ces points la pour cette nouvelle saison ? Peut-être, à mettre de côté ou à éviter. Et je m’aperçois qu’on dit très peu de chiffres, on est vraiment dans le jeu du match. Si le match est bon cela ne sert à rien d’exploiter des données. En revanche, tout ce qu’on a pu faire dans la Data Room, sur la Juventus, sur le Barça par exemple, quand on décortique le jeu je peux me resservir des matchs que j’ai commentés, ça m’aide.Je ne suis pas un geek, j’essaye de vulgariser tout ça, j’essaye de donner un peu de légèreté entre les séquences. Quand moi-même je ne comprends pas et que ça va trop vite, je le dis, on refait la séquence, ça a pu arriver cette année.L’émission devra évoluer aussi, au départ on a nous a présenté ça comme une émission sans aucun objectif d’audience, on rêvait de faire 15 000 personnes, à l’arrivée il y en a près de 100 000 avec le replay, donc c’est un succès !Peut-être que l’émission pourra accueillir un invité pour cette nouvelle saison ? Par exemple, j’aimerais bien oui. Pour la dernière émission nous avions Guy Roux sur le plateau, c’était peut-être une projection sur l’avenir. Ca me plairait d’avoir des invités, pas forcément que des entraineurs, le foot est tellement vaste qu’il est possible d’inviter un préparateur physique, un spécialiste de la performance…Régie de Canal plus pour l'émission Data RoomRégie de Canal plus pour l'émission Data RoomCP : Daniel Bardou / Canal+Oui d’ailleurs il y a de nouveaux métiers qui se développent dans les clubs grâce à la Data, notamment aux Etats Unis, il y a un site de la NBA consacré à la data. En France on ne serait pas un peu en retard justement ? Non, on n’est pas en retard, c’est le football qui est en retard. Ce n’est pas un sport qui se prête à la data au départ. Pas comme au basket où il y un nombre de réussites aux tirs par exemple. C’est un sport très codifié, très chiffré, qu’il est possible d’analyser plus facilement à travers des chiffres. Alors que le foot, c’est beaucoup plus subjectif Ce n’est pas parce que tu as 80% de ballons que tu vas gagner un match. Le foot demande plus de recul mais nous n’en sommes qu’au début.On est chez Canal +, ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu une émission qui donne l’impression de ne pas avoir été vue ailleurs. C’est ce qu’on aime faire chez Canal +. On lance un programme et on essaye de le développer. Je ne serais pas étonné qu’assez rapidement on retrouve des émissions qui ressemblent à la nôtre dans d’autres médias.Merci à Grégoire Margotton de nous avoir accordés cette interview. On souhaite évidemment une longue vie à la Data Room. Et vous chers lecteurs, que pensez-vous de cette émission? Vous la regardez régulièrement ? Donnez-nous votre avis en commentaire ! A la découverte de l’émission Data Room sur Canal+ Je m'abonne à la Newsletter ! Rassurez-vous, vos données personnelles ne seront pas partagées.CES ARTICLES DEVRAIENT VOUS INTÉRESSER

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