Inspirée d’éléments autobiographiques, l’intrigue s’attarde tout d’abord sur la généalogie de la famille Rath. Depuis 1903, moment choisi par Isom Rath pour tuer Erastus Grievers d’un coup de couteau pour une stupide histoire de moutons, les Rath baignent en effet dans le sang. Cette fatalité nous emmène jusqu’à Ruben Rath, fils d’Ira, avec une certitude : meurtres et violence seront au programme !
Une fois la lignée sanguinaire des Rath mise en place, le récit se concentre donc sur les tensions entre Ira Rath et son fils Ruben. Le premier est un tueur à gages sans scrupules qui élimine tout et n’importe quoi pour le compte du clan Polk. Le second n’est pas seulement le fils du premier, mais également son dernier contrat en date. Et oui, le papa a été engagé pour tuer son fiston : sympa non ?
À l’instar de « Scalped » et de « Southern Bastards », Jason Aaron propose donc une histoire sombre et violente qui ravira les amateurs de thrillers burnés. L’idée de base est certes plutôt simple, mais le lecteur est très vite happé par la narration efficace de Jason Aaron et par l’histoire tragique de ces personnages hauts en couleurs.
Le dessin rugueux de Ron Garney contribue à l’efficacité redoutable de cette tragédie familiale qui démontre une nouvelle fois que l’héritage peut parfois être un lourd fardeau.
Une saga qui a évidemment sa place dans mon Top comics de l’année !