Vois cette plage de fin d’été qui libèreSon écume sonore aux vagues partitionsJouées ; ce rivage, caressé par la mer,S’étend : décor aux estivales dimensions.
Un tout petit, contre le sable, si joufflu,A son visage léché par la Grande Bleue,L’âge d’improviser un château farfeluAvec des coquillages sur ses tours, morbleu !Aux pieds, il porte des souliers de petit d’homme,Au corps une tenue rouge-peau-bleue nous sommeD’entonner une berceuse pour ce minois.
Le petiot ne boit plus les embruns qui s’animent ;Il gît, menottes retournées qui me lancinent,Pétrifié, les yeux clos, enfin l’âme en émoi.septembre 2015
Aylan Kurdi (2013-2015)