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Point de vue : Il n’avait que 3 ans, il s’appelait Aylan Kurdi…

Publié le 03 septembre 2015 par Sébastien Glotin @blogromainparis

Aujourd’hui, j’ai été horrifié en découvrant une photo relayée par les médias du monde entier, ainsi que sur l’ensemble des réseaux sociaux. L’horreur absolue, pas de sang, mais un petit corps… celui d’un enfant de 3 ans, gisant inerte, mort, sur une plage de Turquie. Il venait quelques heures plus tôt d’embarquer sur l’un de ces bateau de la misère, afin de fuir une guerre effroyable de l’autre côté de la Méditerranée. Il avait pris place à bord de cette frêle embarcation avec son père, sa mère et son frère âge de 5 ans…

Il n’avait que 3 ans,  il s’appelait Aylan Kurdi

Quelques minutes après avoir quitté leur point d’embarcation en Syrie, un mouvement de foule sur le bateau, fit que ce dernier chavira. Les passagers se retrouvèrent dans l’eau… Cette mer qui tue actuellement des centaines de désespérés tous les mois. Un drame humanitaire se jouant aux portes de l’Europe. Cette Europe, vue comme un eldorado, une bouée de sauvetage pour ces hommes, femmes et enfants fuyant les atrocités de fous se réclamant d’un dieu. Mais un dieu qui prônerait de décapiter, violer, torturer, massacrer des peuples ? Un tel dieu peut-il réellement exister ? Je n’ai pas la réponse, mais je doute d’une telle existence.

Je ne diffuserai pas la photo de cet enfant étendu sur le sable, par respect pour lui, son père. Affiché la mort, est difficile. Une atteinte à la dignité de l’individu que cet enfant était. Qu’il repose en paix. Une mort faisant taire le monde, comme le titre Le Parisien… Mais je reprends une autre photo, celle de lui souriant et insouciant face à la folie de certains… Il souriait et riait comme tous les enfants, il aurait pu être tout simplement le mien, le vôtre…


Aylan Kurdi, à gauche, et son frère Galip. Les deux enfants sont morts noyés en tentant de traverser la Méditerranée

Aylan Kurdi, à gauche, et son frère Galip. Les deux enfants sont morts noyés en tentant de traverser la Méditerranée.


Plus que jamais, que notre monde, ses instances les plus puissantes agissent. L’ONU en premier, formidable organisation née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sensée veiller et à maintenir la paix dans le monde, intervienne et frappe durement les tortionnaires sévissant en Syrie, en Irak et évoluant bien au-delà des frontières de ces pays.

Que la porte soit ouverte, ne serait-ce que temporairement, à ses personnes fuyant une vie, la leur… un pays, le leur. Laissant derrière eux amis, famille, souvenirs, maisons et biens. Imaginons quelques secondes, qu’inversement le destin aurait fait que nous soyons nés du mauvais côté ? N’aurions-nous pas eu la volonté de fuir face aux horreurs constatées et dont encore une fois les médias ne cessent de faire l’écho ? Je passe sur les détails, vous les connaissez tout autant que moi…

Bien entendu, on ne peut accueillir tout la détresse ou la misère du monde. Mais pouvons-nous laisser des personnes périr ? Un  enfant (et combien d’autres ?) se noyer à nos portes. Un petit être qui espérait juste un monde meilleur ! Pourvoir jouer tout simplement au ballon, rire et apprendre… Je doute que ces personnes viennent que demander la charité, mais souhaitent juste… VIVRE pleinement et normalement dans une société libre, ouverte et tolérante.

C’est une remise en question totale de la société qui s’impose.

Tant au point de vue de l’immigration (celle humanitaire), que de l’efficacité de nos institutions à agir et à garantir la paix, la sécurité et surtout les droits de toutes et tous de par le monde.

Alors que l’image, la photo de cet enfant sans vie, échoué sur une plage aux portes de l’Europe… puisse inciter à la réflexion, et qu’enfin le monde se bouge et n’oublie pas ! Il ne s’agit pas de pleurer aujourd’hui, puis de tourner la page demain à l’instar d’un fait remontant à quelques mois qui horrifiait le monde, le web, les réseaux sociaux comme avec les lycéennes de Chibok au Nigéria enlevées par Boko Haram… Dont nous n’entendons plus parler, mais qui sont toujours retenues prisonnières de ces fous de la religion. Une religion qui ne peut exister et qui n’existe pas ainsi.

Se taire, c’est être complice.

Ainsi même si ce blog n’a pas vocation à s’épancher par sur l’actualité internationale. Je ne pouvais aujourd’hui parler consommation, festivités, spectacle etc… Mais juste rendre hommage à ces innocents… a cet enfant, Aylan Kurdi, qui désormais et espérons-le repose en paix avec sa mère, son frère et tous ceux qui ne sont plus…

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