La leucémie myéloïde chronique (LMC) est l’une des 4 leucémies les plus fréquentes leucémies. Elle résulte d’une anomalie dans les cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse. Cette anomalie génétique entraîne la production d’une protéine anormale impliquée dans la production des globules blancs d’où une augmentation massive du nombre de globules blancs. Son incidence en France est d’environ 700 cas par an et augmente avec l’âge. La maladie touche plus les hommes
La » survie » du cancer via un petit nombre de cellules souches est une question essentielle dans la biologie du cancer, rappellent les auteurs, dans Nature. Dans la LMC, au cours de la phase chronique, une anomalie génétique qui affecte les cellules souches de la moelle osseuse est à l’origine de la prolifération des cellules myéloïdes, sans perte de leur capacité à se différencier. Si l’imatinib et d’autres inhibiteurs des tyrosines kinases (ITK) permettent d’améliorer la survie des patients atteints, seuls 10% des patients traités atteignent le stade de la rémission.
Un ADO, la pioglitazone, combiné à l’imatinib : L’équipe montre que le réservoir de cellules souches cancéreuses peut être progressivement purgé par les glitazones, des médicaments antidiabétiques. La démonstration est faite chez 3 patients, atteints de LMC chronique en dépit d’un traitement continu avec l’imatinib. Un traitement temporaire avec la pioglitazone, combinée à l’imatinib permet d’éradiquer la maladie sans rechute jusqu’à près de 5 ans après l’arrêt de la pioglitazone.
C’est donc l’espoir de pouvoir éradiquer la maladie, en éliminant les cellules souches du cancer.
Source: Nature 02 September 2015 doi:10.1038/nature15248 Erosion of the chronic myeloid leukaemia stem cell pool by PPARγ agonists