Abduction
Mouvement qui écarte un membre ou une partie du corps de l’axe du corps.
Adduction
Mouvement qui rapproche un membre de l’axe du corps.
Algodystrophie
Complication imprévisible de certaines pathologies des membres supérieurs et inférieurs, déclenchée par un traumatisme parfois minime ou une intervention chirurgicale même mineure.
La pathologie évolue en deux phases :
- La phase chaude et inflammatoire : les signes sont des douleurs souvent importantes, des raideurs articulaires, un œdème, une peau rougeâtre, une sensation de chaud ou de froid, une diminution de force. La radiographie montre une décalcification
- La phase froide : l’évolution vers un enraidissement de l’articulation concernée.
Parfois les signes sont limités à une partie du membre concerné, mais tout le membre peut être atteint.
Cette pathologie est le plus souvent d’évolution favorable sur 12 à 18 mois avec une prise en charge médicale et rééducative adaptée.
L’étiologie est encore mal connue et controversée mais il semblerait que la grande anxiété soit un facteur très favorisant.
Allogreffe
Greffe pratiquée sur un individu avec un greffon provenant d’un autre individu. Synonyme : hétérogreffe. Contraire : autogreffe.
Aponévrose
Enveloppe musculaire fibreuse et inextensible
Arthrite
Pathologique inflammatoire d’une articulation, elle peut être infectieuse ou aseptique (non infectieuse)
Arthrodèse
Intervention chirurgicale dont le but est de bloquer une articulation lorsque celle-ci est lésée.
Arthrographie
C’est un examen radiographique avec l’injection de produit de contraste, à l’aide d’une aiguille, dans l’articulation. Elle permet de visualiser l’articulation à la recherche d’anomalie, d’analyser les surfaces articulaires, les bourses synoviales, les ménisques.
Elle est effectuée par exemple dans le cadre d’un bilan diagnostique lors de pathologie méniscale, de rupture du ligament croisé antérieur.
Elle peut être complétée d’un arthroscanner.
Arthroplastie
Réparation chirurgicale d’une articulation, la plupart du temps par l’implantation d’une prothèse.
Arthroscanner
C’est un scanner après l’injection de produit de contraste, à l’aide d’une aiguille, dans l’articulation. Il permet de visualiser l’articulation à la recherche d’anomalie, d’analyser les surfaces articulaires, les bourses synoviales, les ménisques, les ligaments (rupture du ligament croisé antérieur), les tendons (coiffe des rotateurs).
Arthrose
Maladie dégénérative et progressive des cartilages. L’usure de ces cartilages entrave les mouvements de glissement au sein de l’articulation et provoque des douleurs et une gêne fonctionnelle.
L’arthrose est un phénomène de vieillissement de l’articulation, elle apparaît plus ou moins précocement suivant les individus en fonction du terrain génétique mais aussi de la sollicitation de l’articulation, l’excès de poids est souvent un facteur aggravant.
Autogreffe
Greffe lors de laquelle le greffon est prélevé sur le patient lui-même.
Bursite
Inflammation de la bourse séreuse, espace de glissement normalement « virtuel » d’une articulation. La bourse se remplit d’un liquide, une tuméfaction apparaît à l’origine de douleurs et / ou de gêne fonctionnelle.
Cal vicieux
Consolidation d une fracture en position non anatomique.
Calcification
Dépôt ou infiltration calcique dans des tissus qui n’en contiennent pas physiologiquement.
Cartilage
Tissu conjonctif élastique et lisse qui tapisse les os sur leurs surfaces articulaires
Coxarthrose
Arthrose de la hanche.
Descellement
Lorsqu’apparait une mobilité d’un implant prothétique au sein de sa cavité osseuse. Les micro mouvements entre l’os et la (ou les) pièce prothétique provoquent souvent des douleurs imposant une reprise chirurgicale
Diaphyse
Partie médiane d’un os long, comprise entre ses deux épiphyses.
Distal
Qui est le plus éloigné du centre du corps, par opposition à proximal.
Dysplasie
Malformation
Electromyogramme
Examen permettant de visualiser l’activité électrique d’un muscle et du nerf qui l’inerve. Des électrodes sont placées sur le muscle à étudier, elles détecte l’activité musculaire au repos, lors d’une contraction et lors de stimulations par influx électrique.
Embolie
Obstruction d’un vaisseau. Voir aussi embolie pulmonaire
Embolie pulmonaire
C’est une des complications redoutées en chirurgie orthopédique. L’embolie pulmonaire est la complication de la Phlébite (ou thrombose veineuse) »>thrombose veineuse, elle-même favorisée par la chirurgie des membres inférieurs, une immobilisation par attelle ou plâtre ou un simple traumatisme. En cas de migration d’un thrombus dans le système circulatoire, celui-ci s’arrête où le diamètre trop petit d’un vaisseau le bloque, le plus souvent dans une artériole pulmonaire. La partie du poumon irriguée par ce vaisseau s’asphyxie et se nécrose.
Les signes sont une douleur importante à l’inspiration, une dyspnée.
Entorse
Distension ou rupture des ligaments d’une articulation, le plus souvent lors d’un traumatisme en mouvement de torsion.
Epiphyse
Extrémité d’un os long.
Escarre
Nécrose plus ou moins importante d’un tissu, due à un processus ischémique.
L’ischémie est la diminution de la vascularisation et donc de l’apport sanguin au niveau de ces tissus.
Lors d’un aliment prolongé, les zones de point d’appui sont particulièrement vulnérables (talons, malléoles, sacrum, coudes etc.). Les tissus comprimés de façon continue entre deux plans durs, le matelas et la surface osseuse en regard, s’ischémient et se nécrosent.
Les facteurs de risque sont l’alitement prolongé, le grand âge, la déshydratation, les pathologies neurologiques.
Fracture bifocale
Deux foyers de fracture sur le même os.
Gonarthrose
Arthrose du genou
Hématome
Collection de sang.
Le saignement postopéraoire est quasiment systématique, certaines interventions nécessitent la mise en place d’un drainage pendant 24 ou 48 heures.
Une écchymose qui apparait autour de la cicatrice est banale et sans gravité, elle se résorbera spontanément en une à trois semaines.
Rarement, sans que cela soit prévisible, le saignement au niveau du site opéraoire perdure et se cloisonne en une poche (hématome). La plupart du temps, il se résorbe spontanément mais nécessite parfois une évacuation chirurgicale en fonction de l’importance de cet hématome ou de ses conséquences (douleur importante, compression nerveuse,risque d’infection…)
Hétérogreffe
Greffe pratiquée sur un individu avec un greffon provenant d’un autre individu. Synonyme : allogreffe
Iatrogène
Provoqué par un traitement.
Infection du site opératoire
Contamination du site opératoire par un germe.
Les germes de la peau, du système digestif ou respiratoire, inoffensifs et même utiles lorsque qu’ils se trouvent dans leur milieu habituel, peuvent devenir pathogènes lorsqu’ils gagnent une autre localisation.
Toute incision chirurgicale est une brèche dans l’organisme et le risque de contamination existe. Dans la grande majorité des cas, les germes responsables de l’infection du site opératoire proviennent du patient lui-même malgré toutes les précautions prises au décours de l’intervention.
Une infection du site opératoire augmente souvent la durée des suites opératoires, le traitement est variable en fonction de la localisation, de l’étendue, du germe incriminé, une ré intervention peut être nécessaire.
En chirurgie prothétique, l’infection est une complication redoutée, c’est pourquoi l’intervention est toujours entourée de précautions drastiques, en préopératoire, peropératoire et postopératoire. Un patient porteur de prothèse doit rester vigilant à vie. En effet, lors d’une infection quelque soit sa localisation (urinaire, dentaire, cutanée, pulmonaire etc.) le germe peut migrer dans la circulation sanguine et se greffer dans l’articulation prothétique, même à distance de la pose de prothèse. En cas d’infection de prothèse (appelée aussi sepsis), le changement voire le retrait des implants prothétiques peut s’avérer nécessaire.
Infiltration articulaire
Injection dans une articulation d’un produit médicamenteux ou d’un produit de contraste en vue d’un examen radiologique
IRM (imagerie à résonance magnétique)
Examen radiologique utilisant un champ magnétique puissant pour agiter les atomes d’hydrogène qui migrent vers l’aimant, ils sont mis en résonance par des ondes radio. A l’arrêt de la stimulation, les atomes produisent un signal qui est analysé par informatique et restitué sous forme d’image. Il réalise des coupes fines du corps humain et ce dans tous les plans de l’espace. L’IRM peut ainsi détecter des anomalies, notamment des parties molles, invisibles à la radiographie standard (ligaments, ménisques, tendons etc.)
Ischémie
Arrêt ou diminution de la vascularisation d’un tissu. Privées de l’apport d’oxygène, les cellules meurent. L’ischémie peut être due à une thrombose ou à la compression d’une artère.
Ligament
Faisceau de fibres serrées, solides et peu extensibles. Les ligaments relient et maintiennent les os entre eux autour de l’articulation
Luxation
Perte de la congruence articulaire entre deux os ou deux pièces prothétiques qui s’articulent normalement ensemble.
Ménisque
Tissu fibro cartilagineux jouant le rôle d’amortisseur dans certaines articulations, notamment dans le genou où se trouvent deux ménisques, en forme de croissant de lune (on y distingue le ménisque interne et le ménisque externe).
Nécrose
Mort d’un tissu.
Nosocomial
Qualifie une maladie, une infection contractée lors d’un séjour en établissement de santé.
Oedème
Infiltration séreuse des tissus provoquant un gonflement.
Ostéoporose
Diminution progressive de la densité osseuse par mauvaise assimilation du calcium et de la vitamine D. Cette déminéralisation s’aggrave avec l’âge, elle touche préférentiellement les femmes à partir de la ménopause à cause de la baisse du taux d’hormones féminines. Elle est très variable d’un patient à l’autre, selon les prédispositions génétiques, le mode de vie, l’alimentation. L’ostéoporose augmente le risque de fracture. Divers traitements médicamenteux permettent d’en freiner l’évolution, le suivi d’un patient ostéoporotique est de la compétence du rhumatologue.
Ostéosynthèse
Technique chirurgicale utilisant du matériel (le plus souvent métallique) pour maintenir l’alignement de deux (ou plus) fragments osseux lors d’une fracture ou d’une ostéotomie, en attendant la consolidation osseuse.
Ostéotomie
Technique chirurgicale consistant interrompre la continuité d’un os dans un but thérapeutique, le plus souvent pour corriger un défaut axial.
Pangonogramme
Radiographie des deux membres inférieurs servant essentiellement à mesurer un défaut axial ou une inégalité de longueur
Pathogène
Susceptible de provoquer une maladie.
Percutané
Chirurgie qui se fait à travers la peau sans pratiquer d’incision (exemple : brochage de fracture du poignet.
Phlébite (ou thrombose veineuse)
Formation d’un caillot à l’intérieur d’une veine. La stase veineuse, due à la diminution de la mobilité en postopératoire ou à la diminution de retour veineux lors une immobilisation post traumatique (attelle, plâtre, etc.), favorise la formation de caillot (ou thrombus) dans les veines. Ce caillot peut être important, allant jusqu’à obstruer totalement la veine sur plusieurs centimètres. Le traitement et les risques ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agisse d’une thrombose superficielle (atteignant une veine accessoire) ou profonde (atteignant une veine profonde donc plus grosse). Les signes sont la douleur, l’œdème de la région concernée, une fièvre discrète. Les thromboses superficielles sont sans gravité mais nécessitent un traitement pour le confort du patient et pour éviter l’aggravation. Les thromboses profondes doivent être traitées sans délai. Le traitement dépendra de la taille et du caractère « sédentaire » ou non du caillot. Il ira de la simple augmentation du traitement anti coagulant, au port de bas de contention jusqu’à même l’alitement strict plusieurs jours durant, s’il existe un danger de migration du caillot. Si ce caillot se détache de la paroi de la veine, il migre dans le système circulatoire, peut obstruer une artériole pulmonaire et provoquer une embolie pulmonaire.
Ponction
Geste consistant à évacuer un liquide dans une articulation, un kyste, un hématome etc. en introduisant une aiguille et en aspirant le contenu à l’aide d’une seringue. Ce geste peut avoir un but thérapeutique (simple évacuation d’une collection) ou diagnostique (recueil du liquide pour analyse)
Proximal
Qui est le plus proche du centre du corps, par opposition à distal
Pseudarthose
Absence de consolidation d’une fracture. Au lieu du cal osseux, il se développe un tissu fibreux non rigide, la mobilité au sein du foyer donne l’impression d’une fausse articulation.
Rhumatisme
Pathologie inflammatoire à l’origine de douleurs articulaires et / ou musculaires
Scanner
Examen radiologique, utilisant des rayons X comme la radiographie standard, qui consiste à réaliser des images en coupe fine du corps humain et ce dans tous les plans de l’espace. Le scanner peut ainsi détecter des anomalies invisibles à la radiographie standard. En fonction de l’organe à explorer, il se fait parfois avec injection intraveineuse d’un produit de contraste
Scintigaphie
Examen radiologique consistant à injecter un isotope radioactif par voie intraveineuse, des clichés d’imagerie médicale sont ensuite effectués pour visualiser la fixation du produit par l’organe concerné.
Syndrome des loges
C’est une ischémie musculaire provoquée par une augmentation anormale de pression au sein d’une loge anatomique. La loge musculaire (ou aponévrose) est une enveloppe fibreuse et inextensible du muscle. Lors d’un traumatisme ou d’une fracture, le saignement ou l’oedème augmente la pression à l’intérieure de cette loge. Il en résulte un conflit entre le contenant et le contenu, donc une compression musculaire et vasculo-nerveuse. Les signes sont la douleur, la sensation d’étau, des troubles de la sensibilité et parfois de la motricité.
Synoviale
Membrane tapissant l’intérieur des articulations produisant le liquide synovial (ou synovie) dont le rôle est de lubrifier les articulations, les tendons et les bourses séreuses
Tendon
Faisceau de tissu conjonctif dense et solide à l’extrémité d’un muscle qui s’insère sur un os.
Thrombus
Caillot sanguin
Troubles de la cicatrisation
Lors d’une incision chirurgicale, des capillaires des tissus cutanés et sous cutanés sont coupés. Dans la très grande majorité des cas, les tissus cutanés cicatrisent en deux à quatre semaines et laissent, à terme, une marque qui peut être, selon le type de peau, quasiment invisible.
Chez certains patients, un défaut de vascularisation cutané ou sous cutané engendre des troubles de la cicatrisation pouvant aller jusqu’à une nécrose plus ou moins étendue de la zone d’incision ou de la zone traumatique.
La plupart du temps, des soins locaux appropriés suffisent à obtenir, à terme, une cicatrisation satisfaisante. Plus rarement, une excision chirurgicale de la nécrose cutanée est nécessaire pour « repartir sur des bases saines », suivie de soins locaux.
Les troubles de la cicatrisation sont plus fréquents en cas de souffrance cutanée préopératoire (hygroma, maladie de Dupuytren, hallux valgus au stade de bursite, fractures avec œdème ou hématome réactionnels importants ou phlyctènes…) ou en cas de pathologies altérant la trophicité cutanée (artérite, neuropathie, diabète, tabagisme…)