Heaume sweet home

Publié le 02 septembre 2015 par Lommedesweppes
En plein Moyen Âge, aux XIIčme et XIIIčme sičcles, les agences de voyage n'existaient pas. Si l'on voulait voir du pays, il fallait s'inscrire ŕ une Croisade. Bien sűr, ce genre de loisirs coűteux était réservé ŕ une classe sociale fortunée et privilégiée, que l'on appelait les seigneurs féodaux. Il s'agissait d'excursions de groupe et pour se reconnaître entre eux, ils portaient sur leur habit une grande croix rouge.
Ce qui faisait le piquant de ces sorties, c'est que le trajet aller devait normalement se faire sans encombre - ŕ l'exception d'un hypothétique naufrage en Méditerranée - mais le retour, lui, n'était nullement garanti.
Le chevalier, armé de pied en cap, quittait alors son château, sa femme qu'il appelait tendrement sa mie, et qui était bonne comme le pain, et ses paysans. Il s'empressait de rejoindre ses petits camarades, direction les sables chauds et le ciel bleu de la Terre sainte (eh oui, l'héliotropisme n'est pas une invention récente !) Une fois sur place, ils se livraient aux traditionnelles activités qui leur permettaient de courir sus ŕ l'Infidčle, de goűter aux délices de l'Orient et de lever un coin de voile sur le mystčre des femmes arabes. Une sorte de club Med avant la lettre, quoi !
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et aprčs avoir bien batifolé, il leur fallait songer ŕ rentrer et se préparer ŕ affronter les assauts fougueux et voluptueux de leurs châtelaines privées de leurs maris pendant longtemps, trčs trčs longtemps et ne mourant que d'envie de les étouffer de leur amour.
C'est ainsi que certains, voulant continuer ŕ garder captifs quelques temps les mirages de l'Orient et désirant revenir plus tardivement ŕ la réalité de nos contrées, avaient imaginé de conserver leur casque sur la tęte, et les Anglais, imbus de leur flegme tout britannique, en avaient tiré une expression qui s'est démocratisée depuis et orne toutes les demeures de leur pays : "HEAUME SWEET HOME" !