Champion de France de rugby avec Perpignan en 2009, Julien Candelon joue aussi deux matchs avec le XV de France avant de s’orienter ver le rugby à VII.
Tu as pris ta retraite de joueur de rugby à XV, le titre de champion de France en 2009 reste ton plus beau souvenir ?
Tout d’abord ce n’est pas une retraite mais un changement de cap. Le but était de découvrir un nouveau terrain de jeu avec de nouveaux objectifs. Le titre de 2009 restera gravé à jamais, il a généré une telle ferveur que ça restera un des moments les plus forts de ma carrière.
Les deux sélections en équipe de France avec 2 essais à la clef ont aussi du être un grand moment de ta carrière ?
Ces deux sélections sont évidemment inoubliables, surtout qu’elles sont arrivées après seulement deux saisons professionnelles, j’étais jeune (24ans) et jouais à Narbonne ce qui a emmené encore plus de fierté vis à vis de ce club. Les deux essais étaient le petit plus du voyage.
Certains peuvent se vanter d’avoir jouer avec Johnny Wilkinson, toi tu as côtoyé Dan Carter, quel souvenir tu en gardes (malgré le fait qu’il a passé la plus grande partie de la saison blessé) ?
C’est vrai que Dan n’a pas été chanceux, j’ai quand même eu la chance de jouer plusieurs minutes à ses cotés. C’est quelqu’un qui m’a marqué, par sa justesse, son professionnalisme, et sa simplicité. Il a indéniablement joué un rôle dans le titre, car rien que sa présence a donné envie à chacun d’élever son niveau de jeu et d’engagement, consciemment ou inconsciemment. C’est un grand monsieur.
Tu es ensuite passé au rugby à VII. L’équipe de France est qualifiée pour les JO, un moyen de finir une carrière en apothéose ?
Lorsque j’ai quitté Perpignan je voulais vivre des émotions, prendre du plaisir sur le terrain, il m’en avait beaucoup manqué la dernière saison. J’ai trouvé dans le 7 le rugby qui me convenait. Les J.O étaient un des objectifs qui m’ont fait venir dans cette discipline, et oui j’ai depuis trois ans l’objectif de finir ma carrière à Rio.
L’adaptation au rugby à VII a été compliquée ?
Au début oui, il a fallu s’adapter physiquement et techniquement, aujourd’hui ça va mieux, mais il y a encore du travail, c’est ce qui me motive. Ne jamais se croire arriver c’est le credo.
La coupe du monde approche à grands pas, la conquête et la mêlée ont été très performantes contre les anglais. As tu été rassuré par l’équipe de France ?
Je ne suis pas très inquiet pour l’équipe de France, comme tous les 4 ans ils bénéficient d’une préparation identique à leurs adversaires. Je pense aussi qu’ils ont une évolution croissante, petit à petit ils valident des secteurs de jeux maitrisés. J’ai vu, de par mon rôle de consultant rugby sur beIN Sports, des matchs de concurrents à la France perdre leurs repères à deux semaines de la compétition. Je pense qu’ils seront prêts.
On dit souvent qu’une nation ne peut pas être championne du monde sans un grand numéro 10, Fred Michalak a donc en partie les clés de la réussite française ?
J’ai eu la chance de jouer, avec Fred à ses débuts puis en équipe de France, ou encore contre en club, c’est un magnifique joueur. Il sait tout faire, il a connu de nombreuses expériences en club et équipe nationale, et 14 ans après il est toujours là, ce n’est pas par hasard. Il a été conforté par le staff, il va nous éblouir, et cela va rejaillir sur l’équipe.
Ton favori ?
Sans chauvinisme, la France. Je pense qu’ils vont jouer les épouvantails, les sudistes sont sur un format de préparation différent du fait des 4 Nations, et fin octobre pour les phases finales les Français seront plus frais.
Merci pour le temps que tu nous a accordé et on te souhaite le meilleur pour Rio !
Jack’s