Ce document montre le déplacement du glacier mais ne donne aucune indication concernant son « bilan de masse », car en effet si le glacier « coule » naturellement vers l’aval, cela n’empêche pas son front de remonter et sa masse de diminuer sous l’effet des changements climatiques… et ce, comme une immense majorité de glacier dans les Alpes.
Le Parc National des Ecrins a donc installé un appareil photo automatique sur un poste fixe pour photographier quotidiennement le glacier.
« Plusieurs images ont été prises chaque jour et, sur la période servant au film en accéléré, de juillet 2013 à septembre 2014, nous avons choisi la meilleure série à une heure donnée » explique Pascal Saulay, chargé de mission multimédia au Parc national des Écrins.
« Les images sont ensuite montées une à une et l’on détermine une vitesse de défilement afin de voir… l’invisible à l’œil nu, car trop lent : le déplacement du glacier. »
Une crevasse a été prise comme point de référence et la mesure de son déplacement donne un résultat de 80 m sur une période d’un an.
Un appareil photo spécifique a été choisi prévu pour fonctionner en extérieur pendant de longues périodes. Des relevés de température ont également été récupérés par la sonde de l’appareil photo.
De plus après analyse des images, le Parc National des Ecrins a pu exploiter deux tiers des photos d’entre-elles avec un beau ciel bleu et seulement 17% étaient complètement inexploitable (brouillard ou nuages nombreux), enfin 21% montraient un ciel couvert.
Ce document a donc permis de glâner un certain nombre d’information et la mise en image de l’ensemble de ces photos offre un résultat toujours impressionnant.
La réalisation du montage est signée Keep-it-up. Production Parc national des Ecrins 2015.
Source : ecrins-parcnational.fr