Moindre mal et mobilisation pour la loi naturelle

Publié le 06 juin 2008 par Micheljanva

Dans un entretien sur le communautarisme catholique, Rémi Fontaine revient sur le vote et la notion de moindre mal :

"On ne peut choisir politiquement le moindre mal que dans une perspective de redressement moral par rapport à la situation présente. Autrement dit, au risque de tomber dans une nécessaire dissidence républicaine, on ne peut opter pour un programme nocif au motif qu’il le serait moins qu’un autre. La loi de graduation du moindre mal vaut seulement en politique pour inverser le flux d’une décadence. Non pour l’infléchir, simplement le ralentir, en devenant quelque part (comme on dit maintenant) son allié objectif, l’enfer d’un déclin étant souvent pavé de bonnes intentions…

En cassant donc le vote (d’idiot) utile, la mobilisation autour des principes non négociables confère au camp catholique et à son indispensable « communautarisme » une efficience nouvelle, une capacité opérationnelle, l’union faisant sa force par l’œcuménisme de la loi (morale) naturelle ! En politique en effet ce ne sont pas tant les bonnes intentions et les bons sentiments qui comptent que les résultats. Et pour qu’une politique soit heureuse, c’est-à-dire réussisse, ce n’est pas tant quelques pavillons privés (comme celui, honorable, de Christine Boutin et quelques autres) qu’il faut hisser au milieu de camps et de partis de plus en plus avorteurs, que l’étendard communautaire du camp de la Vie, ce parti d’opposition qui s’appelle la Vie ! On voit par exemple les progrès qu’il a accompli aux Etats-Unis et en Italie par ce qu’on pourrait appeler le communautarisme de la Vie, à la différence de la France, victime encore de ses divisions dialectiques et de son réflexe anticommunautaire par déformation laïciste…

Ordonné au bien commun et à la loi (morale) naturelle, le « pas d’ennemi à droite » bien compris ainsi que le sain et légitime communautarisme devraient constituer le dénominateur commun pour le mouvement national, les hommes de bonne volonté et les catholiques cohérents qui veulent s’engager en politique, sans peur pour autant de « confessionnaliser » le débat avec l’appui de quelques évêques courageux.

C'est tout l'entretien qu'il faudrait lire, mais pour cela il faut s'abonner à Présent.

Michel Janva