Jean-Pierre Chevènement qui souhaite être l’instituteur d’une gauche républicaine et d’une République refondée (ICI), accueillante aux républicains des deux rives propose une première rencontre - qui sera suivie de trois autres - le 26 septembre sur un premier thème : « Europe et souveraineté ». Le but est d’offrir à la France une alternative républicaine.
Seront invités : Régis Debray, Michel Onfray ( ?!), Alain Supiot, Arnaud Montebourg, Jacques Mézard, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Didier Boulaud. Car Pierre Chevènement pense que seul le débat de fond fera bouger les lignes.
« Je ne participerai pas à ton colloque du 26 septembre. Je t’avais bien informé en amont de mon refus complet d’être associé de quelque façon que ce soit à l’idée lourdement erronée à mes yeux de « l’alliance des républicains des deux rives »
Dixit Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon sur son blog (ICI) a donc répondu "niet !" à Jean-Pierre Chevènement. A la place, Mélenchon propose une "conférence internationale pour le plan B"...
Avec qui ?
Devinez !
Avec la Grèce (Tsipras ? Syriza ? Les dissidents de Syriza ? Varoufakis ?) et Podemos en Espagne ; un Podemos en chute libre dans les sondages !
Alors, c'est sûr, tout ce beau petit monde va peser lourd, très lourd sur la scène internationale ! Et Mélenchon aussi.
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Charité bien ordonnée commence par soi-même et chez soi
On peut franchement regretter que Mélenchon n'ait toujours pas compris ceci : pour changer la donne et faire bouger les lignes, il faut tout miser sur le poids à la fois symbolique et réel de la France : aussi, ce plan B c'est en France qu'il faut le penser et l'organiser.
Comme un fait exprès, ce que propose Chevènement ressemble fort à un Plan B d'ordre politique.
Avec le "non !" de Mélenchon à Chevènement, tout devient clair : il y a donc fort à parier que Mélenchon finisse seul, très seul et tout seul... en « agité de service » des médias et des réseaux sociaux, à la fois alibi et animateur d’une vie politique pseudo-démocratique sans queue ni tête ; et qui plus est : sans troupe ; ce qui est déjà le cas ; alors qu'il faut dès maintenant commencer à réfléchir à une alliance qui partirait de Dupont-Aignan et couvrirait tout le spectre de gauche, jusqu'à son l'extrême - pourquoi pas ! - sans oublier de passer par Asselineau et les dissidents des Verts et du PS.
C'est bel et bien d'une alliance patriotique et européenne qu'il s'agit ; une alliance libérée de l'axe américano-israélo-saoudien ; une alliance proche de la Chine, de l' Inde, de la Russie ; une alliance fraternelle (et respectueuse) avec l'Afrique et l'Amérique du Sud, tout en soutenant sans faille la cause palestinienne - et s'en donner réellement les moyens ! - et tout en reconnaissant à l'Iran un rôle majeur à un niveau régional et international ; sans oublier un retrait total de nos troupes et de nos agents de la Libye à l'Afghanistan, de l’Irak à la Syrie dans une région plongée dans un chaos géopolitique savamment organisé par l’axe précédemment cité.
Car, en ce qui concerne cette région, c'est l'après chaos qu'il nous faut préparer : et la meilleure façon de le faire, c'est, pour l'heure, de s'en tenir éloignés.
Aussi, que ceux qui ont mis le feu l'éteignent !
Autre regret : Mélenchon aurait dû comprendre que le mondialisme, notre ennemi mortel (et non la mondialisation qui relève de la technique et de la science) - le mondialisme donc, cette guerre contre l'Etat nation, l'Etat providence, les salaires, le droit du travail, la liberté d'information et d'expression - n'est ni de droite ni de gauche mais ailleurs : là où triomphe la maximisation du retour sur investissement du capital humain ; un être humain comme moyen et non comme fin.
Ce mondialisme-là nécessite une autre lecture de la scène politique française.
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Pour Jean-Luc Mélenchon," l'indépendance de la France est une nécessité".
Très bonne analyse de Mélenchon ; bon diagnostic aussi. Dommage qu'il soit si mauvais en tant que stratège et tacticien.
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