De très grands vins pour fêter en toute intimité un anniversaire!
Les plats ont été cuisinés avec la rapidité qui convient pour profiter des plaisirs de la table et considérer qu'un anniversaire n'est pas jour de labeur!
Cependant les mets choisis sont de très grande qualité ; un ris de veau sous la mère d'une tendreté extraordinaire et d'un goût d'une rare subtilité.
Le dessert n'a consisté qu'en des mangues poêlées, parfumées au miel de châtaignier et au poivre de setchouan.
Le ris a été dégorgé dans du lait, ensuite nettoyé légèrement. Il a été simplement poêlé à l'huile de noix, et quelques cèpes et fines herbes ont terminé la cuisson.
Un régal!
Les deux vins de Bourgogne, ont été épaulés deux heures avant la première dégustation . Les couleurs des robes présentent des signes d'évolution (plus marqués sur Les Cazetiers que sur le Clos de La Maréchale ), elles retrouveront plus de profondeur et des teintes vives moins évolués le lendemain. Les vins gagnent en harmonie et en qualité aromatique lors de la deuxième dégustation (date des commentaires)
Bourgogne : Dupont Tisserandot : Gevrey Chambertin : Les Cazetiers 2006
La robe st soutenue, de couleur grenat, très légèrement évoluée ( teinte brique) au bord du verre. Le bouquet est avenant et bien ouvert avec des arômes de fruits noirs et rouges ( cerises), d'épices variées soutenues ( dont la girofle) , avec des notes florales (roses) . La bouche est très veloutée, charnue en attaque, le vin acquiert de l'énergie et de la densité, tout en conservant l'élégant velouté de texture dans un centre agrémenté de fruits épicés. La finale est longue, d'une bonne fraîcheur, assez musclée ( les tannins restent néanmoins enrobés) , persistante avec des saveurs d'épices, d'encens, au premier plan, et des notes florales et de fruits plus discrets. Les tannins sont légèrement secs en ultime sensation. Noté 17, note plaisir 16,5. A attendre encore deux à trois ans.
Bourgogne : Jacques-Frédéric Mugnier : Nuits-Saint-Georges : Clos de La Maréchale 2006
La robe de teinte rubis est à peine évoluée au bord du disque. Le nez expressif évoque les cerises variées, le cassis ( légers), la boite à épices, avec des notes de pivoine et de roses. La bouche offre une texture veloutée à soyeuse, tous les stades de la dégustation, les tannins fins et élégants de trament dans un corps fuselé dense, rehaussé de fruits mûrs, finement épicés. La finale est longue, soutenue, fraîche, d'une délicat toucher de bouche, d 'une ravissante persistance aromatique (fruits épices et fleurs ) . Noté 17, note plaisir 16,5. Rien ne presse à le boire
Sauternes : Lafaurie Peyraguey 1988
La robe est doré soutenu, encore jeune. Le bouquet est intense et pur avec des arômes d'abricots rôtis , d'épices orientales (safran dominant) et des notes de dattes, de figues, de miel fin, de champignons nobles ( morilles) qui commencent à s'exprimer. La bouche est superbe : la liqueur est pure, dense, concentrée, onctueuse, ample, rehaussé d'intense fruits rôtis, avec une belle fraîcheur sous jacente qui apporte une séduisante harmonie à la longue finale, intense, très persistante qui n'a pas encore acquis la complexité qu'elle offrira dans une dizaine d'années pour des bouteilles qui auront été bien conservée dans une cave fraîche et humide. Note potentielle 18,5, note plaisir 17
Posté par Daniel S à 00:01 - Accords mets/vins - Commentaires [0] - Permalien [#]