J'avais la chapelle-musée-site historique Notre-Dame de Bonsecours de Montréal dans mon collimateur depuis longtemps, mais au moment où j'avais décidé d'aller visiter le site, il y a quelques années, j'avais aussi décidé de faire coïncider cette visite avec un des séjour d'une de mes tantes, religieuse de son état, à Montréal, puisqu'elle cherche à chaque séjour à voir ou visiter des endroits qu'elle ne connaît pas. Malheureusement, cette année-là, ses disponibilités (les religieuses étant toujours très occupées, c'est bien connu) tombaient un lundi, jour de fermeture du site-musée. L'année suivante, j'étais à l'étranger, puis l'année suivante, on a dû annuler parce que ma tante est tombée malade.
Cet été, nous avons enfin réussi à coordonner notre visite pour y aller, elle, ma mère et moi.
Ma tante, c'est ma tante T, une ursuline rattachée au couvent du vieux-Québec. Comme c'est une descendante spirituelle de Marie de l'Incarnation (hum, Sainte-Marie de l'Incarnation, maintenant), je voulais lui faire voir l'histoire de l'autre religieuse-fondatrice de la Nouvelle-France, celle de Montréal, Marguerite Bourgeoys.
D'où cette visite sur le site de la chapelle, les fondations, la crypte et le musée du même nom à Notre-Dame de Bonsecours, dont voici quelques photos, en vrac, de notre passage.
Je suis non croyant et j'allais visiter un site religieux, j'ai donc apporté du renfort, au cas où. Notez que ma tante T a toujours porté "l'uniforme" (comme elle dit), qui inclut donc le voile traditionnel des ursulines. La chose me fait toujours sourire et je pense toujours à elle quand je vois les débats sur l'interdiction du voile dans notre société; les intolérants d'une certaine religion semblent oublier les tenants de l'autre dans cette histoire de voile.
La chapelle est surmontée d'une coupole entourée d'un parapet qui sert de poste d'observation. On accède à cette tour par un vieil escalier de bois.
Les fenêtres de la structure donnent sur le côté où on peut apercevoir une partie du Marché Bonsecours et de la rue de la Commune.
Ma mère, suivie de ma tante T dans les étroits escaliers.
Une fois sur la plate-forme d'observation, un premier niveau nous permet de se tenir à l'extérieur de la coupole, d'où on a une vue imprenable sur les statues d'anges qui se tiennent de par et d'autre du dôme, face au vieux-port. À ce moment, nous sommes déjà plus haut que le dôme du marché Bonsecours.
De cet observatoire, un des points les plus hauts du vieux-port, on peut apercevoir un autre point d'observation, la Tour d'horloge, ainsi qu'une partie de l'ïle Ste-Hélène (et de sa Biosphère).
Le dôme est décoré de vitraux, et un escalier de bois franc donne accès à une seconde plate-forme d'observation, plus petite.
La vue vers l'est - notez le pont Jacques-Cartier - de la plate-forme la plus haute.
La vue du clocher surplombant l'entrée de la chapelle, et quelques édifices bordant la rue St-Paul. On distingue également l'hôtel de ville de Montréal, en haut à gauche.
Ma tante T et les vitraux de Notre-dame de Bonsecours.
On redescend par un accès différent - afin d'éviter les rencontres difficiles à négocier dans les escaliers forts étroits. Cet accès permet de voir le mur de pierre original de la chapelle.
La crypte, sous la chapelle, n'a jamais servi de cimetière. par contre, le mur de droite ouvre sur un site archéologique (ouvert sur visite guidée réservées à l'avance seulement) où on a découvert des tombeaux, entre autres éléments touchant les premières installations de la chapelle et l'école attenante à Montréal.
Détail d'un vitrail dans la chapelle - on note la thématique nautique, faisant référence à la dure traversée de Marguerite en Nouvelle-France.
Référence navale qui est d'ailleurs présente un peu partout dans la décoration de la chapelle, comme en font foi certains porte-lampions suspendus.
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