Chaque été à Paris, c’est une institution, la fête foraine s’installe aux Tuileries pour durant tout le mois de juillet et jusque fin août. Et comme pour Paris Plages, l’été semble incomplet sans la petite visite des lieux. Dès les abords du parc, l’odeur de sucre vient chatouiller les narines, évoquant un mélange de barbe à papa et de churros. Plus on s’approche et plus on a envie de voir ce que réserve la fête des Tuileries.
Cette année, c’est à la fin de la saison que nous avons découvert la fête, dans les rayons rasants du soleil. Elle rassemble une vingtaine de manèges et 80 stands et attractions. L’accès y est gratuit. Elle est organisée depuis 30 ans, par Marcel Campion qui est également en charge de la Grande Roue de la Concorde, du marché de Noël des Champs-Elysées, et de la Foire du Trône.
Pendant cette période, le ciel est occupé par les manèges les plus vertigineux, la boule appelée 6G, l’emblématique Grande Roue, les chaises volantes sur lesquelles je m’appesantirai, et le fascinant rouleau infernal (dont j’ignore le vrai nom). Ce manège m’avait marqué par sa vitesse et réussi rien qu’à sa vue à me flanquer des frissons au creux du ventre.
Cette fois ne fait pas exception. Nous sommes toute une foule aux pieds du manège, à observer, le nez en l’air, les boucles vives décrites par les deux bras de métal. On ne distingue des passagers embarqués, que leurs jambes lancées à grande allure.
En faisant un tour dans l’allée principale, on découvre l’ensemble des attractions et nous nous décidons finalement pour un tour de chaises volantes.
Si vous n’êtes pas trop téméraires, c’est le bon compromis. Les chaises volantes offrent un point de vue inédit sur la capitale : la Tour Eiffel, les balcons des immeubles haussmanniens de la rue de Rivoli, du jardin des Tuileries, et du Palais du Louvre. Dans la lueur aveuglante du soleil qui se couche, on distingue les tours de la Défense.
Nous voilà hissés en hauteur, et le mouvement concentrique nous tourne légèrement la tête. Les perspectives et les angles s’inclinent doucement à mesure du crépitement de l’appareil photo. En baissant les yeux, les gens le long de l’allée de la fête, paraissent minuscules. Nous examinons les détails : les familles en promenade, les riverains installés à leur balcon, les gens autour du bassin plus loin dans le jardin, et l’émerveillement des gens dans les chaises devant nous.
Nous redescendons à regrets, contents d’avoir pu contempler Paris dans le coucher de soleil estival.