La stimulation magnétique, un traitement non-invasif, au contraire de la stimulation cérébrale profonde, se montre prometteuse contre les troubles de l’équilibre et de la marche qui touchent environ un patient sur 2 atteints de la maladie de Parkinson. Ce nouveau rapport publié dans la revue spécialisée Restorative Neurology and Neuroscience apporte les premières preuves d’une amélioration significative et durable de la marche et de la motricité en général, chez ces patients.
Environ 50% des patients parkinsoniens éprouvent des troubles de la marche qui vont affecter non seulement la mobilité, mais aussi l’équilibre. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) peut réduire ces troubles et améliorer d’autres capacités motrices chez ces patients.
L’efficacité de la stimulation cérébrale profonde dans l’amélioration des symptômes moteurs et la qualité de vie des patients atteints d’une maladie de Parkinson avancée a déjà été documentée et en France, le traitement de la maladie de Parkinson par le système de stimulation cérébrale profonde (SCP), bilatérale ou unilatérale, est pris en charge. Cette étude de l’École de médecine de l’Université Sungkyunkwan (Séoul, Corée) a été menée sur 17 patients parkinsoniens atteints de ce type de troubles de la motricité, traités avec soit par SMTr à haute fréquence réelles ou fictives à raison de 5 séances sur une période d’une semaine. Après un intervalle de deux semaines, les patients des deux groupes ont subi l’autre traitement. Les patients ont été évalués à trois reprises, au début de l’étude avant le début des séances de stimulation, immédiatement après les 5 séances, et une semaine après l’arrêt de l’intervention. Les traitements médicamenteux étaient poursuivis durant l’étude.
· 5 sessions sur une semaine de SMTr ont permis d’atténuer ces troubles de la motricité,
· l’effet perdure durant la semaine de suivi.
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive apparaît donc un bon candidat en complément des autres traitements, dans la maladie de Parkinson.
Les chercheurs précisent également dans cette étude, les protocoles d’administration de la thérapie, dont l’emplacement sur le cuir chevelu du patient pour chaque stimulation, le nombre d’impulsions et leur fréquence, les intervalles entre les impulsions et la durée de chaque session.
Source: Restorative Neurology and Neuroscience Aug, 2015 DOI: 10.3233/RNN-140489 Efficacy of cumulative high-frequency rTMS on freezing of gait in Parkinson’s disease
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