Un container posé en biais au bord de la Seine, au petit matin. Fluidité du fleuve, aspect massif du parallélépipède rectangle. Nuances des ondes, blancheur de la tôle ondulée. Quand le container s’ouvrira, il révèlera son contenu : une femme dont le mouvement silencieux fera le contrepoids à celui, grinçant, des câbles. Le titre conduit nos pensées à l’art du pliage mais, si je l’oublie, c’est celui de l’équilibre qui me vient à l’esprit : mouvement entre intérieur et extérieur, cacher et révéler, fragilité et force, pesanteur et légèreté. Sur le site Internet de Lucien Suel (suivre le lien dans la colonne de droite), je venais de lire cette proposition de Mimosa :
chaque homme est un triangle
les bras les jambes le monde
qui l’entoure et qui remplit
l’intérieur de sa peau ronde
Et ces mots résonnaient en ma tête devant ce jeu de Satchie Noro et Sylvain Ohl. Et le triangle où s’était inscrite la danseuse a fini par accueillir le soleil tout juste levé.
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J'ai vu ce spectacle dans le cadre du Festival Paris Quartier d'Été.