Vous connaissez le parti Républicain? Non, pas le nouveau, celui de la bande à Sarko, mais l’ancien, celui créé au milieu du XIXe siècle aux Etats-Unis d’Amérique, celui qui a compté dans ses rangs quelques pointures comme Ronald Reagan, les Bush, Nixon, mais aussi Abraham Lincoln et Eisenhower, celui que les américains désignent sous le sobriquet de GOP pour « Grand Old Party », et dont le logo est un gros éléphant…? Et bien figurez-vous qu’ils sont pas qu’un peu dans la m…
En effet, dans la grande course à l’investiture qui doit désigner tous les 4 ans leur futur candidat à l’élection présidentielle, voilà-t-il pas que ce ne sont pas deux ou trois candidats, mais … 17 candidats qui sont en lice! Du côté de nos Républicains à nous, avec Alain, Nicolas et Bruno, on ne fait vraiment pas le poids, reconnaissons-le!
Remarquez, a priori, on ne devrait pas s’en plaindre, après tout. N’est ce pas la plus belle et la plus explicite preuve que la démocratie se porte merveilleusement bien de l’autre côté de l’Atlantique? Et bien, pour tout vous dire, pas vraiment. C’est même l’inverse qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Car parmi ces 17 candidats, seul un semble tirer son épingle du jeu, et ce n’est pas le plus sympathique: Donald Trump est en train de mettre la pâtée à une brochette de professionnels de la politique, de sénateurs et de gouverneurs en tout genre, comme Rick Perry, Ted Cruz, Mike Huckabee, Rand Paul, Rick Santorum, Scott Walker, et même Jeb Bush, qui se croyait favori il y a encore quelques semaines.
Sa méthode? A quelques détails près – si j’ose dire – la même que celle dont à fait usage la famille Le Pen depuis des décennies de par chez nous: moi, Donald Trump, milliardaire, self-made man, je suis le candidat qui n’appartient pas au système. Ni gauche ni droite, ni démocrate ni républicain, on s’attendrait presque à ce qu’il nous sorte une diatribe contre les Démoblicains ou les Repucrates, à la manière de Jean-Marie ou de Marine Le Pen contre l’UMPS.
Alors bien sûr, il y a ses dérapages, contre des journalistes ou certaines personnalités politiques, ou encore ses propositions tordues pour lutter contre l’immigration clandestine… (contrairement à Bill Marriott, d’ailleurs). Calculés ou non, il faut bien reconnaître que jusqu’à présent, il s’en sort bien, et que malgré ses grossièretés et ses attaques sordides, sa côte ne cesse de monter.
Je vois déjà les experts en politique américaine de tout bord venir nous expliquer que de tels candidats, on en voit tous les quatre ans, mais qu’ils ne vont pas jusqu’au bout, que ça fait partie du show et que les pros reprendront la main bien assez vite. Personnellement, j’en doute fort, et je vois bien le grand blond poursuivre son aventure jusqu’à son terme, pour les raisons suivantes.
- Donald J. trump est un joueur, un gros vantard peut-être mais un formidable joueur, avec une main sacrément solide, et une mise de fond conséquente, contre laquelle personne ne peut lutter. En réalité, il n’a même pas besoin de l’investiture républicaine, si ce n’est pour s’offrir un tremplin médiatique pour son début de campagne.
- Trump est allé très loins dans sa candidature, jusqu’à déposer son slogan (Make America great again), et il mène de loin la danse chez les Républicains.
- A la question de savoir s’il ferait allégeance au vainqueur de la primaire si ce n’était pas lui, il a clairement répondu non: autrement dit, il sera probablement prêt à poursuivre en dehors du parti républicain, et à affaiblir un candidat qui partira déjà avec un socle peu solide.
Bref, l’éléphant GOP se voit affublé d’un drôle de Trump par les temps qui courent. Et cela n’augure rien de bon…
A moins que Joe Biden ne se réveille. A suivre.
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