Il est parfois des découvertes qui vous laissent sans voix et qui laissent dans vos oreilles, votre voiture, des sonorités inoubliables. Kadebostany fait partie de ces découvertes…
… Alliez de la musique électro à des sonorités de fanfares et un peu de rap ou de rock, ajoutez à cela un pays fictif avec son président, sa diva, sa monnaie, sa culture et vous obtenez une vague idée de ce qu’est un concert de Kadebostany.
Evidemment, nous ne les avons pas laissés repartir sans leur poser quelques questions…
Bonjour, Dites nous, qui sont les Kadebostany?
(Kadebostan) : Bonjour! Ola, c’est un vaste sujet ça! En fait, on a créé un pays qui s’appelle la République de Kadebostany et donc, les Kadebostaniens c’est vraiment des gens qui vivent dans une optique de placer la créativité et l’art au centre de la vie. Kadebostan, est le président de ce pays, et j’ai vraiment dans l’idée que la musique, que l’art doit être au centre de la politique.
D’où est venue l’idée de créer cet univers fictif, ce pays?
(Kadeb
ostan) : L’objectif était de créer, de mettre un cadre dans une discipline qui est la créativité, où on doit être libre et en même temps c’est très difficile de rester cohérent. J’ai beaucoup réfléchi à ça et au final un pays c’est idéal parce que les frontières sont assez vastes pour être à l’aise dedans sur plusieurs années et en même temps il y a une ligne directrice qui est déjà là et toute tracée avec l’esthétisme des uniformes de ce pays. Tout ça a été mis en forme assez rapidement, on a de la monnaie du pays, des uniformes.Vous existez depuis 2008, vous n’avez pas cette crainte d’attraper la grosse tête?
(Kadebostan, Président du Kadebostany) : Non, pas du tout. On avait déjà la grosse tête avant de commencer (rires).
(Amina, Diva du pays) : Ce qui nous aide quand même beaucoup, c’est que si certains groupes connaissent un buzz et sont connus de manière assez uniforme dans le monde entier très rapidement, nous on a fait ça progressivement. Il y a des pays où on est très très connus comme la Grèce, la Turquie, la Russie, et d’autres où on est vachement moins connus et en fait chaque pays à une relation différente avec nous et ça permet de relativiser.
(Kadebostan) : Tout cela a une finalité de domination mondiale grâce à la pop! (rires)
(Amina) : Non, non il n’a pas la grosse tête! (rires) Comme tu le vois.
A la fin, ça reste de la musique, ça parait con mais faut se le dire. A la fin, tu fais juste de la musique.
(Kadebostan) : A partir du moment où tu crées un pays, tu poses quand même un cadre. C’est le Président, c’est la Diva, les Ministres, etc… Il y a quelque chose d’hyper grandiloquent dans Kadebostany. On monte sur scène parce qu’on a quelque chose à dire, à raconter, c’est spécial d’arriver devant 5.000, 10.000 personnes et de dire « voilà, c’est ce que je fais et je le fais devant vous ».
(Amina) : Après si tu fais un truc grandiloquent et qu’en plus t’as la grosse tête et que tu n’as aucune sincérité, y a un truc qui passe pas, le public trouve ça écoeurant. Tu fais de la musique, si t’es pas sincère ça marchera pas. Je pense.
Après on a quand même un coté Rock’n’Roll, hier on a joué a Beyrouth, cette nuit j’ai dormi à peine 3 heures, t’arrives sur scène et c’est parti. Je suis pas au top de ma forme, mais on se donne a fond.
Vous auriez envie de jouer où? Quel endroit fou vous ferait être sous le charme?
(Kadebostan) : On a des idées assez tordues dans le sens où le pays va devenir réel et on va arriver à se permettre de jouer dans des endroits inhabituels et c’est ça qui est intéressant, excitant dans ce milieu. Quand tu sors des circuits classiques – concerts, festivals – tu peux te permettre beaucoup plus de choses.
(Amina) : Dans un cimetière, sur un bateau, dans les airs.
(Kadebostan) : Quand tu as les fans, tu fais ce que tu veux. Au dessus de nous, y a pas un tourneur, on est vraiment libre de décider. C’est assez artisanal. On a juste un manager qui ne travaille qu’avec nous et à qui on fait entièrement confiance mais on est pas liés à une maison de disques.
Vous êtes un groupe qui fait vraiment de la scène, qui dégage une énergie, des émotions,… Avez vous dans l’idée de faire un DVD live de tout cela?
(Kadebostan) : Je pense que c’est difficile de retranscrire ce qu’il se passe en live sur une vidéo. Du coup, il y aura sûrement par la suite ce genre de chose,
mais je pense que le live doit rester spontané. Tu prends ta voiture, et tu te bouges, il faut être présent et vivre le truc. Il ne faut pas tomber dans le « regarde, ça se passe comme ça » parce que de toute façon, c’est jamais vraiment comme ça que ça se sera passé. C’est aussi important que les gens se disent qu’ils ne peuvent pas avoir accès à tout en étant cool dans leur canapé. Nous on se déplace pour venir vous voir, alors faites pareil, venez nous voir.
Merci beaucoup pour cette jolie claque scénique. On espère vous revoir chez nous bientôt!
Merci aussi. Le public était génial, merci à tout le monde vraiment!
Leur album, « Pop Connections » est disponible, foncez vous le procurer et si la République de Kadebostany s’invite près de chez vous, n ‘hésitez pas… Réservez vous places et laissez vous surprendre.