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Bernard piga

Publié le 31 août 2015 par Aelezig

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Peintre français, de son vrai nom Bernard Pigassou, né à Paris en 1934, mort en 2008. Il connaît la guerre et l'exode. Son père est pharmacien.

On espère qu'il sera vétérinaire, mais il n'aime pas l'école, et l'on rapporte souvent cet échange avec son instituteur :

- Bernard Pigassou avez-vous l’intention d’avoir le bac ?

- Non Monsieur, je veux faire de la peinture.

Ce n'est pas tant l'art qui l'attire, mais plutôt les fantasmes d’une vie de bohème à Montparnasse, la liberté, les modèles… Les parents n'apprécient guère, mais on se dit qu'il pourra toujours être professeur de dessin. Il est inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière pour préparer les Beaux Arts.   Une vie exaltante commence alors, où les nuits se passent en palabres autour des grands aînés, Picasso et Matisse, tout en adulant les classiques du Louvre, Delacroix, Rubens, Vélasquez, Géricault.

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Il dort sur les bancs des ateliers, parfois sous les ponts, avant de s’embarquer pour Haïti ou il mène une courte vie de milliardaire, sans un sou en poche. A peine rentré, la caserne de Provins et l’embarquement pour Oran l’attendent. 

Ensuite, il faut bien vivre... il sera peintre en bâtiment, vendeur de journaux, vit dans une chambre de bonne et expose dans de petites galeries du boulevard Montparnasse ou de Saint-Germain. Aux débuts des années soixante, il rencontre Emile Hecq et partage avec lui un atelier. Cette confrontation expressionniste l’aiguillonne, il travaille beaucoup de grands formats, vend ses premières toiles. Il signe Piga, pour qu'on ne le confonde pas avec Picasso !

En 1963, il s’installe dans son atelier-serre de Picpus, peint comme un acharné, s’enferme jusqu’à la claustrophobie. Il engrange prix et distinctions, participe aux manifestations les plus importantes.

A quarante ans, sa carrière prend un tour international.

Dans ces mêmes années, il se prend de passion pour le cheval ; en 1976 dans la salle qui lui est entièrement consacrée au Salon d’Automne, parmi les nus, natures mortes, scènes tauromachiques, le cheval est omniprésent.


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