C'est Punkee qui m'a dit ça, il y a quelques étés en parlant de la mère de l'une de ses bonnes amies.
Cette femme a à peu près mon âge. Elle n'est pas laide, mais n'est pas particulièrement belle non plus. Elle a perdu énormément de poids depuis la première fois que je l'ai vue, il y a 7 ans quand nos filles partageaient la même garderie. C'est à ce moment que j'ai constaté pour la première fois, amincie, qu'elle pouvait peut-être être désirable.
Elle l'est (ou le fût) pour son chum en tout cas, un gars très agréable.
Cool comme c'est interdit de l'être. Si relax et "chill" qu'on se laisse prendre à penser qu'il soit nécessaire d'avoir ce tempérament pour accoter celui de la folie. Car sa blonde, la mère de l'amie de ma fille, Appelons-là Miss K., est légèrement habitée par la folie.
C'est qu'elle a recalibré son attention sur ma personne quand elle a découvert qu'elle avait des origines irlandaises comme moi. Et l'intensité irlandaise...enfin...je crois encore que le germe de la folie humaine est de souche irlandaise.
Depuis toujours, elle s'entretient assez peu avec l'amoureuse et nettement trop longtemps avec moi. Elle faisait "des marches" il y a un certain temps et ne manquait jamais de passer devant chez nous "par hasard", comme dans le but de créer une raison de se jaser ça. Elle habite tout de même à 20 minutes de marche. 5 soirs de suite, des soirs où l'amoureuse travaillait (ce qu'elle savait) c'est un peu un drôle de hasard...
Sans l'avouer à Punkee ma fille, je sais que Mademoiselle K. semble entichée de ma personne*.
"BIBI! C'EST ASSEZ! JE PAR-E-LE!" (sic)
C'est qu'ils ont le sens de l'international dans leur famille: la mère a un nom irlandais, le père est full Québécois (cooool, je vous dis), la fille de 12 ans a un prénom autrichien et sa soeur, de 7 ans, sa cadette, a un prénom (et une tête) suédois(e).
J'avais feint de les avoir perdu dans la horde de kids un peu partout et avait filé avec Punkee en douce sans trop que ça fasse "je vous largue". Elles étaient trop saoûles pour remarquer quoi que ce soit et seul son chum m'en a reparlé par la suite, s'excusant des comportements de sa blonde et de sa belle-soeur.
D'ailleurs lui, je l'avais recroisé dans une pharmacie éloignée dans l'ouest de Montréal où l'amoureuse m'avait envoyé chercher un de ses produits rares qui font d'elle "une beauté naturelle". Il semblait flirter avec une préposée avec une intimité louche. Une belle jeune femme de son âge. Il m'avait vu le voir, mais on ne s'était pas parlé. On dirait que ça m'avait donné une caution morale sur lui. Depuis, il semble faire très attention à moi, lui aussi. Multipliant les efforts pour être agréable envers moi à tous les égards. Des fois que j'ose dire tout haut devant sa blonde qui son chum fréquente pas-les-weekends.
Même si je tente de garder mes distances, nos filles respectives se rapprochent. Elles commencent demain toute deux le secondaire à la même école et comme Mademoiselle K. enseigne à cette même école, elle s'est précipitée pour s'offrir pour conduire et ramener à la maison tous les soirs Punkee en compagnie de sa fille "puisque je fais la distance de toute façon en passant devant chez nous".
Il me faudra des plans d'évasions, elle a déjà commencé sa campagne à la présidence de "guide indispensable officiel pour ma fille à cette école", s'accordant pour elle-même une importance qui me semble moins capitale qu'elle ne se l'imagine.
Elle s'imagine tant de choses...
Le piège s'ouvrait aujourd'hui.
*Une femme qui se joue trop dans les cheveux trop souvent en présence d'un homme ne ment jamais sur son état d'esprit...