Une bonne vidéo sur le rôle des hommes pour l’égalité professionnelle

Publié le 31 août 2015 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Si vous cherchez une bonne video pour parler du rôle des hommes pour l’égalité professionnelle, pour montrer que toute décision de business a un impact sur la place des femmes dans le monde ou même sur l’assertivité au féminin, vous allez aimer cette vidéo d’Anne-Cécile Mailfert !

Cette vidéo m’a rappelé le tout aussi bon livre Petit Traité contre le sexisme ordinaire de Brigitte Grésy. Un chapitre m’avait profondément marqué, revenant sur les blagues sexistes … auxquelles les femmes rient ! Comme les blagues racistes, auxquelles va rire le Noir seul dans un environnement de Blancs, pour faire partie du groupe. Dans ce chapitre, Brigitte Grésy explique que les femmes sont communément victimes de blagues et de petits mots peu tendres faisant référence à la gente animale : « bécasse », « grande girafe », etc.  En lisant le chapitre, je me disais « Ah bon ? ça arrive ? ok, je peux me l’imaginer dans un monde d’hommes où la femme n’oserait dire quoi que ce soit et où le rire serait protection ». Et puis quelques temps après, je vais dîner dehors avec des copines dans un petit troquet parisien. Chacune commande, l’une d’entre nous prend une quiche au chèvre et là j’entends le serveur dire « et une quiche au chèvre pour la grande bique », mais surtout, j’entends mon amie rire !

Le serveur s’en va, et là je demande « vraiment ? tu trouves ça drôle ? » et là d’entendre ma copine me répondre « ben, non, mais tu veux que je lui réponde quoi ? » … « ben juste que ça te fait pas rire de te faire traiter de chèvre … » … « ah ouais, tu crois ? mais le mec va mal le prendre !  » « ok, et alors ? », « ben juste je ne vais jamais oser » …

Deux semaines plus tard, à la SNCF, un gentil serveur me sert, et cette fois c’est moi qui ait droit à la blague sexiste pas drôle en recevant mes carottes râpées. Je sens le rire de protection monter (car oui, c’est le premier truc qui arrive), je me retiens, je le regarde dans les yeux et je lui dis « ça n’est pas très drôle ce que vous venez de dire, si vous vous réécoutez, vous verrez que ça peut même être considéré comme assez offensant. Je suis sure que vous ne le pensiez pas, donc essayez de ne pas le redire à nouveau », et je pars avec mes carottes, en me sentant à la fois super mal et en baissant les yeux tout le long de mon périple retour, mias en me disant aussi « Je l’ai fait ! c’est possible ! ». Comme c’est moi, arrivée à ma place, je me rends compte que j’ai oublié mon portefeuille sur le comptoir et je suis mortifiée à l’idée d’y retourner. Mais bon, j’ai besoin de mes sous pour rentrer chez moi, donc j’y retourne, toujours en regardant le plancher. Et là, qu’elle n’est pas ma surprise car je suis accueillie par le gentil serveur qui me dit « j’ai repensé à ce que vous m’avez dit et je vous prie de m’excuser mais aussi je vous remercie – je n’avais jamais réalisé la portée de la blague et effectivement, c’est pas drôle en fait ». Je remercie ce serveur car j’ai ainsi pu retourner à ma place, la tête haute et n’ayant plus peur de dire quand je trouve qu’une blague sexiste n’est pas drôle, même si l’intention première n’était pas mauvaise.

Tout ça pour dire que l’égalité femme-homme avance par chaque action, petite ou grande, de femmes qui s’affirment d’humains qui reconnaissent leurs erreurs passées et d’hommes qui s’engagent. A ce titre, Nicomak est engagé auprès de l’APEC pour les Trophées de l’égalité professionnelle. Stay tuned – la remise des prix aura lieu en novembre : écrivez à Maxime si vous souhaitez vous inscrire pour la soirée dans les locaux de l’Express !