Wet Hot American Summer : First Day of Camp // Saison 1. Episodes 7 et 8. Staff Party / Day is Done.
SERIES FINALE
Après le brillant « Electro City », la série redescendant d’un cran avec « Staff Party », un épisode centré sur l’humour de la série et peu de choses en plus. L’humour dans l’univers de Wet Hot American Summer peut parfois être difficile à cerner. La plupart des blagues de cette série ne suivent pas vraiment une logique comique et reposent donc souvent sur la façon dont ils jouent ces blagues. Peu importe si une blague est réussie ou ratée, il est difficile de savoir pourquoi. En effet, à chaque fois que j’ai ri, je ne comprends pas nécessairement beaucoup. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose dans le sens où le résultat est assez sympathique malgré tout. Je ne peux expliquer non plus pourquoi certaines idées fonctionner très bien et peuvent me faire rire. Comme la scène entre Victor et Neil au début de cet épisode. C’était un raté assez lamentable mais cela ne veut pas pour autant dire que l’épisode est mauvais car derrière il y a largement de quoi s’en caler sous la dent. Neil se prépare à perdre sa virginité avec Sherri et qui pourrait mieux lui donner des conseils à part Victor. Enfin, c’est ce que l’on tente de nous faire croire. En tout cas, cette partie de l’épisode ne fonctionne peut-être pas aussi bien que cela aurait pu fonctionner autrement. Mais je ne sais même pas comment cela aurait pu être fait autrement.
Le fait que Wet Hot American Summer soit aussi imprévisible est l’une de ses forces, même dans sa propre médiocrité. Cet épisode était un peu en dessous du précédent et je me demande si cela n’est pas dû au fait que l’on ne peut pas apprécier des épisodes de cette série détachés les uns des autres. Quoi qu’il en soit, cet épisode est surtout fait pour délier un peu les triangles amoureux qui restent en jeu dans la série à Camp Firewood après McKinley-Ben-Susie-Claude, cette relation quadrilatérale que j’ai encore du mal à cerner mais qui a trouvé sa propre conclusion toute seule et ce n’est pas plus mal. Andy et Katie décident enfin de se confier les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre. Mais le moment le plus étonnant (ou presque) est peut-être celui de Kevin. C’était un moment touchant qui rappelle encore une fois que Wet Hot American Summer ce n’est pas que des blagues potaches balancées les unes après les autres, c’est aussi une série qui a du coeur. Je me demande même si au fond Netflix pourrait commander une saison 2 qui se déroulerait après le film. Ce pourrait être une assez bonne idée, histoire de voir comment le film a joué dans la vie de ces personnages puisque le but du dernier épisode était de tout relié et qu’il a réussi à le faire de façon assez intelligente.
Si j’ai largement préféré ce dernier épisode, « Day is Done » au précédent c’est en grande partie car la plupart de cet épisode est dédié au fait que tous les personnages doivent trouver une conclusion qui nous emmène au film. Cela fait un petit moment maintenant que j’ai vu le film (quelques mois) et je ne me souviens pas nécessairement comment il s’ouvre mais peu importe, la série parvient ici à résumer la plupart des intrigues et cette saison en seulement 30 minutes. Ce n’était pas gagné au premier abord mais le résultat est bel et bien là. C’était une sacrée journée à Camp Firewood que l’on vit dans ce dernier épisode tout de même alors que l’on suit des évènements parfois cruels. Cet épisode englobe la plupart des éléments importants et intéressants qui font le succès de la série en elle-même. C’est toujours bourré d’humour, d’un humour absurde, réglé comme du papier à musique. C’est aussi un épisode qui utilise à merveille les enjeux autour de chacun et qui parvient aussi à rappeler pourquoi Wet Hot American Summer, le film, est un classique du genre. Oui, c’est un classique que peu de gens connaissent (je ne le connaissais pas du tout avant que Netflix commande une mini-série prequel, ce qui m’a donné envie de jeter un oeil) mais justement, c’est peut-être aussi ce qui transforme le miracle de Michael Showalter et David Wain en plaisir intense.
Car tout au long de ce dernier épisode on retrouve une forme de nostalgie (un peu comme dans l’épisode 1.06), celle des comédies américaines des années 80. On se permet des tas de blagues ridicules et absurdes mais ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus important. Sans parler du gouvernement, mené de main de fer par le Président Reagan lui-même, la série continuant sa ridiculisation du Président. Cela permet de conclure l’histoire de la conspiration Xenstar et de donner une vraie conclusion à une histoire qui, dès le départ, sentait pourtant le roussi. Je ne pensais pas que Wet Hot American Summer allait réussir à aussi bien conclure sa première saison (voire seule saison étant donné que cela a été construit comme une mini-série). Dans le ridicule de toute cette aventure rocambolesque on retrouve donc ce qui fait le succès d’une telle comédie et c’est peut-être ce qu’il y a de plus intéressant là dedans à mon goût. La scène de Coop dans ce dernier épisode par exemple est l’un des meilleurs moments de cet épisode, sans parler du dernier clin d’oeil de la saison à la conserve de soupe et tout un tas d’autres choses de ce genre là qui font le succès de cette comédie.
Note : 7/10 et 10/10. En bref, belle fin pour saison étrangement fun.