Trois ans après l’explosif Projet X, Nima Nourizadeh réalise le tout autant vivifiant American Ultra, en salle depuis le 19 août, avec comme duo de choc Kristen Stewart (Phoebe) et Jesse Eisenberg (Mike).
On attaque directement avec le point noir du film ; le scénario est à notre goût un peu trop simpliste. Un agent de la CIA décide de l’élimination d’un ex-agent, Mike, qui, sans surprise, va chercher à sauver sa peau. La subtilité c’est que Mike a subi un lavage de cerveau et n’a aucunement conscience de ses propres capacités de super agent secret.
Mike sort de sa léthargie, et la bagarre peut commencer. On se bat avec tout et n’importe quoi, on assiste à de belles giclées de sang, des craquements d’os ; on contemple de jolis bleus, éraflures et autres hématomes. Âmes sensibles s’abstenir. Les scènes d’affrontement sont bien réussies : dynamiques et esthétiques et elles échappent souvent aux clichés du genre.
Le jeu des acteurs secondaires n’est pas toujours probant de réalisme. On oubliera la performance de Topher Grace qui joue une caricature grotesque et sans finesse du méchant agent. En revanche, Jesse Eisenberg est convaincant dans les passages du Mike-mollasson au Mike-super-doué, et Kristen Stewart est toujours aussi parfaite (en toute objectivité, bien sûr…).
L’histoire progresse à bon rythme, les combats sont entrecoupés de dialogues et de situations cocasses. Bref, on ne s’ennuie pas. Et, si ce n’est certainement pas le film de l’année, on gardera en tête l’humour absurde, la bande-son surexcitée et la jolie performance des deux anti-héros.
Jeanne Cochin